Pour Luc Boivin, directeur général de la Fromagerie Boivin, l’avenir est loin d’être rose pour les transformateurs laitiers. Il s’inquiète même de voir de grands groupes très endettés suite à leurs investissements à l’étranger.
Selon lui il va se passer bien des choses dans les prochaines années. Les choses ne peuvent pas rester en l’état : « Il y a une incapacité du marché à absorber la croissance de l’offre au Canada» précise-t-il.
« On vit un véritable effritement des marges et avec l’arrivée encore plus massive de fromage de l’étranger, le prix à la ferme va baisser mais pas forcément celui pour le consommateur au magasin», estime-t-il.
Il rappelle que le secteur laitier est mature et que le détaillant a trop de pouvoir dans la gestion de l’offre. « Quand la Commission canadienne du lait décrète une augmentation du prix du lait, c’est pas appliqué aux transformateurs».
Le tort aurait-il été causé lors de la distribution des quotas d'importations trop favorable aux distributeurs ?