Les déchets de l'agriculture australienne seront transformés en produits à haute valeur ajoutée tels que les cosmétiques et les produits pharmaceutiques à la suite d'un partenariat entre les chercheurs et l'industrie. Preuve que l’innovation dans le monde agricole peut être multiple.
Ce programme du Consortium de recherche pour le développement de produits agricoles, doté d’un budget de 11 millions de dollars, sera hébergé sur le campus Waite de l’Université d’Adélaïde. Il rassemble 18 partenaires pour développer des produits à haute valeur ajoutée à partir de déchets agricoles, dont neuf sociétés du secteur de l'agriculture et de l'alimentation basées en Australie-Méridionale et neuf autres institutions universitaires et partenaires industriels nationaux et internationaux.
Il s’agit là d’une pratique innovante dont le Professeur Vincent Bulone, chercheur principal du Consortium de recherche est fier. Il a expliqué que tous les déchets alimentaires contiennent des composés qui ont des applications potentielles de grande valeur : «Certains peuvent agir en tant que prébiotiques ou anti-oxydants; certains ont des propriétés anti-inflammatoires ou antimicrobiennes; d'autres, en particulier les hydrates de carbone, fournissent une résistance mécanique et des propriétés texturantes dans les aliments, les lubrifiants, les cosmétiques et les matériaux de structure», de dire le professeur à Creative Commons de The Lead South Australia, un service de nouvelles proposant des articles sur l’innovation en Australie du Sud.
L’Australie prévoit ainsi accroître la valeur des déchets agricoles et créer de nouvelles industries postérieures à la production d’une valeur supérieure à 100 millions de dollars par an en Australie méridionale.
Les projets en cours comprennent:
• isoler et identifier les anthocyanes des pommes et des baies pour les utiliser dans les formulations de soin de la peau et autres produits de promotion de la santé;
• Tester les molécules de cellulose de tiges de chou de Bruxelles et d’autres biomasses en remplacement des fibres de verre dans les systèmes de filtration et les matières plastiques;
• Extraire la vitamine D, les bêta-glucanes et le chitosane des déchets de champignons pour les utiliser dans les nutraceutiques et les matériaux de protection solaire.
Parmi les partenaires de recherche du projet figurent l’Université d’Adélaïde, l’Université d’Australie du Sud, le CSIRO et le Royal Institute of Technology de Suède. Le consortium a reçu une subvention de 4 millions de dollars du gouvernement sud-australien dans le cadre du programme Research Consortia.