Réflexion sur le besoin d’Indépendance alimentaire

La Covid 19 et la concurrence mondiale, y compris le piratage, pour les produits sanitaires comme les masques, les gants etc. et notre dépendance envers les étrangers comme la Chine pour des produits pharmaceutiques nous a convaincu que nous avions besoin d’une certaine souveraineté dans bien des domaines, y compris en alimentation, tout en demeurant les grands exportateurs que nous avons toujours été.   Fort heureusement, durant la Covid 19 nous n’étions pas parmi les plus petits pays, ni les plus pauvres, ce qui nous a permis d’avoir plus de moyens de se protéger face à certaines  situations mondiales  que nous avons vécues comme les vols de produits sanitaires.

 

Les temps ont grandement changé avec l’Amérique de Trump et le pouvoir mondial croissant de la Chine. Le monde est gouverné de plus en plus par des « leaders » extrêmes, dans le temps de romains on disait ‘barbares’,  et mettez dans ce bateau  le Brésil, la Russie, le Venezuela, les Philippines, la Turquie, la Hongrie, l’Inde dans une certaine mesure  et bien d’autres. La recherche de domination mondiale chez les plus forts n’est plus subtile, elle est ouverte, avouée et crue dans certains cas. La Covid 19 nous a fait comprendre que nous sommes plus vulnérables  comme jamais auparavant. Dans les faits, dans les situations d’urgence, c’est chacun pour soi, même avec des leaders soit disant plus sages.

Il y a aussi des possibilités de changements climatiques extrêmes, des sécheresses, trop d’eau ou du froid en pleine saison de croissance des pays nordiques.

Dans ce contexte, une réflexion s’impose sur une mesure minimale d’indépendance  alimentaire. Avec nos hivers, une indépendance alimentaire totale  est impensable. Toutefois, considérant notre géographie nous aurions avantage à donner au pays une certaine forme de sécurité alimentaire. Il s’agirait d’instaurer un certain nombre de mesures qui nous permettrait de survivre advenant un évènement mondial.

Il n’est pas impensable d’avoir des réserves alimentaires gouvernementales à ces fins précises! De plus en plus de denrées se conservent au froid ce qui peut faciliter l’atteinte de ces objectifs. Un encouragement à produire en serres dans toutes les régions répondrait en partie à ces besoins. Dans cette optique, les marchés de proximité deviennent plus importants. Contrairement à bien des pays du sud, nous avons l’eau et plusieurs types d’énergie en grande quantité et à coût raisonnable.

Une telle réflexion porte vers des questionnements sur  une forme d’autosuffisance  en fertilisants et en insecticides ou du moins en réserve pour permettre à nos fermes de continuer à alimenter sa population? S’assurer d’une solide infrastructure en alimentation locale et régionale prend toute sa valeur dans ce contexte. Favoriser les entreprises de chez nous et les coopératives ou du moins s’assurer de toujours maintenir un certain minimum d’entreprises capables de produire chez nous devient essentiel.

Un certain favoritisme dans nos décisions voire dans nos achats gouvernementaux n’est jamais négatif et toujours justifiable  quand il s’agit de protéger son autonomie alimentaire.

 

 

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