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Union paysanne: Maxime Laplante démissionne et l’union vise la diversité

«J’étais en réflexion depuis quelques semaines, a confié Maxime Laplante à La Vie agricole ce soir, après qu’il eut annoncé sa démission de l’Union paysanne comme président». L’Union paysanne voit son avenir plus décentralisé et moins centré sur une seule personne et Maxime Laplante respecte cela, lui qui en profitera pour s’occuper de lui et de sa ferme.

« Je continuerai à suivre de près l’agriculture et ses enjeux et je vais réfléchir aux moyens les plus efficaces pour faire bouger les choses», nous a précisé celui qui maintient sa croyance dans l’union qu’il a cofondée avec Roméo Bouchard il y a 20 ans.

Pour la paysannerie ça ne bougera jamais de l’intérieur de l’UPA

Quand nous lui demandons si comme certains il croit à la possibilité de faire bouger l’UPA de l’intérieur en apportant sa vision au sein du syndicat officiel, il n’y croit pas un instant : «Déjà en 2001, nous précise-t-il, 21 des 24 présidents de base de la région de Québec avaient signé un document qui soulignait que l’UPA ne les représentait plus alors croire à un changement de l’intérieur, impossible», nous a-t-il dit.

Maxime Laplante pense qu’il y a d’autres facteurs de changement que ceux qu’il a essayés au fil de sa vie. Une lancée en politique fait partie aussi de sa réflexion. Toutes les cartes sont donc sur la table.

«Je suis conscient de l’investissement que j’ai fait dans cette aventure qu’est l’Union paysanne et je n’ai pas de regret. Les plus vieux, comme moi, se souviendront de l’époque où l’agriculture était un sujet tabou sur la scène médiatique. En vingt ans, l’Union paysanne aura grandement contribué à permettre à chacun d’émettre son opinion publiquement sur les dossiers agricoles (…)mon implication prendra une forme différente. », a-t-il finalement écrit dans un communiqué officiel.

Maxime Laplante a participé cet été à une émission dans la série ‘’La Vie agricole’’ diffusée actuellement sur MAtv.

L’Union paysanne, plus diversifiée, plus radicale et une décentralisation du pouvoir

Marie-Josée Renaud, la responsable de coordination à l’Union paysanne, rejointe aussi dans la soirée confirme que le départ de Maxime Laplante entraine de facto sur le papier la présence de Gabriel Leblanc, jeune producteur du Bas du fleuve à la présidence, mais souligne que le souhait de l’organisation est de décentraliser le pouvoir : « Ça fait longtemps après Roméo Bouchard, Benoit Girouard et Maxime Laplante que le pouvoir est concentré dans les mains d’un homme blanc d’un certain âge» dit-elle.

L’Union paysanne va décentraliser en créant des comités qui donneront la parole à plusieurs personnes selon leur secteur d’expertise. Elle reconnait que Maxime Laplante est à lui tout seul une encyclopédie en agriculture et que plusieurs personnes ne seront pas de trop pour combler son départ.

L’Union paysanne est clairement sur le chemin de la diversité : « Le visage de l’agriculture change au Québec. L’idée aujourd’hui est que l’Union paysanne ait plusieurs visages».

À savoir si l’Union paysanne avec ce changement de garde et ce rajeunissement à sa tête se fera entendre plus clairement contre le monopole syndical agricole, Marie-Josée Renaud nous répond : « Pas forcément, mais c’est sûr que L’Union paysanne va être plus radicale».

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