Le 14 janvier dernier avait lieu une commission parlementaire sur le projet de Loi 77 concernant l’Institut technologique agroalimentaire qui deviendrait l’ITAQ, Institut agroalimentaire du Québec sur un modèle quelque similaire à L’ITHQ, Institut de tourisme et d’ hôtellerie du Québec, géré par un conseil d’administration ( c. a) . C’est le projet déposé par le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.
Plus de place pour les travailleurs dit l’Union paysanne
Plusieurs mémoires ont été présentés. Celui de L’Union paysanne demande entre autres d’assurer l’indépendance et la transparence de la recherche, d’assurer l’implication de l’enseignement supérieur dans le développement des cours universitaires et d’assurer l’accès aux études au coût le plus bas possible. C’est ce qu’a plaidé, Marie-Josée Renaud, coordonnatrice de l’Union paysanne, ajoutant que l’Union paysanne veut s’assurer « d’une diversité des approches d’enseignement».
Par la suite, Gabriel Leblanc, président, a souligné la recommandation #4 du rapport déposé par son organisation soit de bonifier le nombre de sièges octroyés aux travailleurs sur le c.a. « Il y a une tendance à déposséder les travailleurs et travailleuses de leur influence sur leur milieu de travail». Il estime aussi que lorsqu’il y aura recommandations du ministre que celles-ci soient entérinées par le conseil d’administration.
La composante locale du c.a importantes pour le PLQ et QS
Parmi les oppositions, Jean Rousselle (PLQ), député de Vimont, s’est dit très emballé par le rapport déposé par l’Union paysanne. Il trouve lui aussi dommage que des groupes n’aient pas été entendus (faisant référence aux employés fonctionnaires et professionnels de l’ITA). Il souligne les réalités régionales et demande que les intérêts des lieux ( La Pocatière et Saint-Hyacinthe) soient respectés et se dit en faveur lui aussi de professeurs au c.a.
Christine Saint-Pierre (PLQ), députée d’Acadie, a précisé quant à elle, il faut trouver une façon dans la Loi que l’enseignement supérieur ait son mot à dire et rappelant qu’elle vient elle-même de la région de La Pocatière qu’il lui tient à cœur que la région soit bien représentée au sein du conseil d’administration. Pour Québec Solidaire et Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda Témiscamingue, « la composante locale, c’est de la musique à mes oreilles», a-t-elle dit.
«Implantez des conseils d’orientation», demande le syndicat des professeurs
Pour le syndicat des professeurs représentés lors de ces échanges par le président Jean Vallière et le représentant de l’ITA Benoit Garon, il faudrait la présence de conseils d’orientation pour que les acteurs locaux puissent réellement jouer un rôle dans la destinée du futur ITAQ. « Il faut éviter que les campus respectifs de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe soient des succursales de Québec. La société évolue vers la décentralisation». Il a soutenu aussi que s’il y a deux étudiants au c.a, il faut au moins 2 professeurs. Jean Vallière a dit aussi regretter que des groupes d’employés ayant remis un mémoire n’aient pas été entendus.
Benoit Garon a insisté sur la présence de conseils d’orientation car dit-il : « ça va susciter des partenariats avec des industries. L’ITA s’est refermé sur lui-même avec moins de rayonnement dans son milieu».
«C’est l’esprit du Rapport Pronovost», dit Lamontagne
Le ministre de l’Agriculture André Lamontagne a conclu en précisant que ce projet de Loi 77 était dans l’esprit de ce que souhaitait Jean Pronovost dans le Rapport Pronovost avec sa recommandation 17 qui évoquait plus d’autonomie pour l’ITA et qu’il reste dans le giron du MAPAQ.