Agriméthane Saguenay inc. nouveau projet GNR : «Dans ce cas-ci pour sauver des GES, il faut s’allier» dit Daniel Gobeil.

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord et de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Jonatan Julien a annoncé en présence de Daniel Gobeil, connu comme président des Producteurs laitiers du Québec (PLQ), mais également vice-président d’Agriméthane Saguenay, l’attribution d’une aide financière de 8 millions de dollars à l’entreprise Agriméthane Saguenay inc. pour son projet de production de gaz naturel renouvelable (GNR).

Cette aide financière est accordée dans le cadre du Programme de soutien à la production de gaz naturel renouvelable, à son injection ou à sa connexion au réseau de distribution de gaz naturel (PSPGNR). Il s’agit de la première aide financière accordée dans le cadre de ce programme mis en place en novembre dernier par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) a rappelé M.Julien.

«Il y a quelques mois j’annonçais un programme pour soutenir la production de GNR, et ça se veut un outil de premier plan dans une filière énergétique encore nouvelle au Québec», a-t-il dit.

Les émissions de CO2 ne sont pas comptabilisées dans les GES car ce gaz provient d’énergie renouvelable qui en plus peut être intégré au gaz obtenu avec des matières fossiles et c’est donc zéro carbone, a précisé le ministre. Il a aussi imagé que ce projet représente l’équivalent du passage de 2000 voitures de l’essence à l’électricité.

Daniel Gobeil répond à La Vie agricole

Pour Daniel Gobeil, « Il s’agit d’une opportunité d’agir concrètement dans la lutte aux changements climatiques, de créer de la richesse pour la région et de véhiculer des valeurs en lien avec l’agriculture durable. » Il a rappelé qu’en plus de fermes que plusieurs autres entreprises de transformation, dont Fromagerie Boivin et Nutrinor sont associées à ce projet et qu’elles fourniront les matières à recycler. Il a soutenu que ce projet met de l’avant la capacité des producteurs laitiers à s’impliquer dans l’économie circulaire.

Interrogé par La Vie agricole, Daniel Gobeil a répondu à notre question en prenant soin de ne pas entrer dans le débat entre producteurs et transformateurs sur le dossier du palmite. Nous lui avons demandé : «Quelle différence entre le projet de GNR de Warwick et le vôtre, est-ce la présence des transformateurs laitiers en plus des producteurs ? Et vues les relations entre producteurs et transformateurs  tendues ces temps-ci sur le dossier du palmite, est-ce que cette entente est une preuve que les producteurs et les transformateurs peuvent trouver  des solutions positives pour l’image de l’agriculture ?»

«Dans ce cas-ci pour sauver des GES, il faut s’allier» dit Gobeil

Daniel Gobeil a spécifié : «C’est une  initiative à titre individuel dans ce projet. Pour ce qui est du projet d’AgriWarwick, il est peu plus gros, mais nous pour assurer l’approvisionnement on a fait appel aux transformateurs laitiers, mais pas seulement. Je ne ferai par contre pas plus de liens que cela sur les relations entre producteurs et transformateurs, mais dans ce cas-ci pour sauver des GES il faut s’allier».

Ce projet constituera un des premiers sites de biométhanisation agricole au Québec. C’est un projet de type industriel avec des intrants majoritairement agricoles. La construction de l’usine est prévue pour 2023 pour un début de production en 2024. Annuellement, pour la première phase du projet, le volume de GNR qui sera produit sur ce site est estimé à 2,9 millions de mètres cubes. La subvention gouvernementale financera une partie des investissements requis du projet estimé globalement à 18,3 millions de dollars.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *