Faut déconfessionnaliser l’agriculture au Québec. Cesser de craindre l’UPA comme si c’était Dieu. Les gouvernements doivent arrêter de se prosterner devant le président de l’UPA, en l’invitant à toutes les tables de discussions-négociations touchant l’agroalimentaire comme s’ils avaient besoin de la bénédiction de l’évêque de l’UPA pour agir. Les gouvernements doivent se sentir -et être- imputables des torts et abus qu’a fait l’UPA au monde agricole du Québec depuis 50 ans. En 2022, la fameuse et malsaine loi de 1972 aura 50 ans, tout comme l’UPA, qui par cette loi s’est permis de se faire l’empereur de toutes les terres agricoles du Québec, et d’inféoder à peu près tout ce qui touche l’agroalimentaire au Québec. Les tentacules et influences de l’UPA sont devenus si nombreux et sournois, qu’une commission d’enquête nous sera nécessaire pour comprendre, porter des accusations et nous exorciser de l’UPA. En 2022 je rêve qu’on fête la sortie de l’UPA du grand corps agricole du Québec, et de la loi de 1972. D’ici là, que ce débat continue, et à bas la crainte de l’UPA.
Claude Fortin, producteur