Atteinte de la carboneutralité d’ici 2050 c’est possible

La bioséquestration peut générer des revenus en améliorant la santé des sols selon ce que déclare l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) en publiant aujourd’hui une nouvelle note de recherche à propos de la bioséquestration du carbone dans les sols agricoles.

L’étude montre que cette voie à emprunter permettrait non seulement de lutter plus efficacement contre les changements climatiques, mais aussi qu’elle améliorerait la santé des sols cultivés au Québec tout en générant de nouveaux revenus pour les agriculteurs.

« On sait depuis longtemps que la quantité de GES émise par un sol est un important indicateur de sa dégradation. Or, on constate que l’appauvrissement en matières organiques des terres agricoles de la vallée du Saint-Laurent se produit à un rythme inquiétant. Notre étude donne à penser qu’une part non négligeable du carbone qui disparaît de nos terres arables se retrouve dans l’atmosphère. Pour contrer ce phénomène, on peut augmenter la matière organique des sols ce qui a pour effet d’en améliorer la santé » a affirmé David Dupont, chercheur à l’IRÉC.

Les méthodes pour séquestrer les GES sont bien connues : utiliser des plantes de couverture, restituer les résidus végétaux dans les sols et favoriser l’usage des pâturages se retrouvent parmi l’arsenal des agriculteurs pour maintenir les GES dans les sols.

Enfin, le travail des chercheurs de l’IRÉC permet de mettre un prix sur le carbone qui pourrait être séquestré suivant l’augmentation de matière organique dans les sols. « Le potentiel de séquestration québécois est très intéressant. À la grandeur du territoire du Québec, une faible augmentation de la teneur en matière organique des sols permettrait de retirer 0,73 mégatonnes de GES de l’atmosphère annuellement et ainsi générer 60 M $ en crédits carbone pour les agriculteurs québécois. C’est une avenue payante pour lutter contre les changement climatique et fertile puisque la séquestration rend aussi des services écosystémiques à l’environnement et à la société » a-t-il conclu.

Initiative de l’IRÉC, cette étude est la première d’une série de deux dont la seconde portera spécifiquement sur les modèles économiques à mettre en place pour que le secteur agricole québécois bénéficie de revenus supplémentaires associés à la bioséquestration.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *