La société d’État, qui supervise le système de gestion de l’offre de produits laitiers du Canada, a encore déclaré fin juin que les prix du lait à la ferme augmenteront d’environ deux cents par litre, soit 2,5 %, le 1er septembre.
Cette augmentation fait suite à une autre survenue le 1er février dernier de six cents le litre, soit environ 8,4 %. Cette décision fait suite à une demande formulée en mai par les Producteurs laitiers du Canada, qui souhaitaient une augmentation du prix du lait en milieu d’année en raison de l’inflation élevée.
Les agriculteurs sont confrontés à des augmentations de prix extraordinaires et hors du commun sur les biens et services dont ils ont besoin pour produire du lait. « Les coûts des aliments pour animaux, de l’énergie et des engrais ont été particulièrement touchés, avec des augmentations respectives de 22 %, 55 % et 45 % depuis août 2021 », selon la commission canadienne du lait.
Qu’en sera-t-il pour les prix à la consommation lorsque tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement auront également appliqué des hausses de prix supplémentaires? « L’impact de ces ajustements sur les prix de détail dépendra de nombreux facteurs tels que les coûts de fabrication, de transport, de distribution et d’emballage tout au long de la chaîne d’approvisionnement », a déclaré la Commission.
La ministre Bibeau demande une plus grande transparence
Aurait-elle pu prévoir une hausse encore plus favorable aux producteurs laitiers? Il faut savoir qu’ à la mi-avril, une lettre de mandat envoyée au président de la Commission canadienne du lait par la ministre de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau a souligné la nécessité d’une plus grande transparence.
Mme Bibeau demandait alors que l’une des priorités soit que «la commission revoie son approche concernant les décisions relatives à la fixation du prix du lait afin d’assurer une communication plus claire et plus transparente avec les consommateurs canadiens et les intervenants du secteur laitier».