À l’heure où les projets pour la ville de Québec sous la gouverne du premier ministre Legault et du maire Marchand ressemblent à un triste vaudeville et que le tramway incertain et feu le tunnel ( ressuscité un instant à la sortie d’une élection partielle perdue par la CAQ) font les manchettes au grand désespoir des citoyens qui y perdent facilement leur latin, La Vie agricole vous propose de vous replonger dans une entrevue réalisée en mai 2016 avec l’ex-maire Labeaume, aujourd’hui excellent chroniqueur à La Presse.
Maintenant que notre média est porteur et créateur d’évènements d’agriculture en ville, telles LES JOURNÉES AGRICOLES DE LIMOILOU qui viennent de se dérouler les 14 octobre et 4 novembre dernier, il serait sûrement fier de notre démarche pour faire le pont entre la ville et la campagne et il regrette peut-être parfois (qui sait ?) d’avoir flushé trop rapidement l’Expo provinciale?
Régis Labeaume nous disait en 2016 : « Mon principe de base c’est qu’une ville comme Québec entourée d’un milieu agricole rural c’est une richesse incroyable pour la qualité de vie. On a la possibilité d’aller à une demi-heure d’ici en milieu agricole. Vivre à Québec ça veut dire que tu as accès à une demi-heure facilement à une ferme, à une érablière, à une fromagerie, etc. Cette proximité-là ajoute à la qualité de vie. Mais même si ce sont des avantages, ce ne sont pas toujours des réalités la rencontre du rural et de l’urbain».
Il misait alors beaucoup comme pont entre la ville et la campagne sur le Grand Marché de Québec comme « Grand Happening agricole». La raison est de constater que cela prend plus que cela.
Peut-être lui aurait-il fallu conserver l’Expo provinciale qui était un MUST à Québec et qui n’a pas su survivre une fois expatriée à l’est de la Capitale nationale, à Montmagny.
Le Grand Marché, c’est beau, mais nombreux sont les citoyens qui regrettent encore la chaleur et l’authenticité du marché du Vieux-Port même si le Grand Marché est un lieu réussi pour la restauration de l’ancien Pavillon du commerce conçu par l’architecte Adalbert Trudel en 1923.
Il y manque toutefois l’effervescence des marchés montréalais et des marchés tout court. Si un marché vibre à Québec c’est certainement plus celui de Sainte-Foy qui, bien que moins ostentatoire, reste plus près de la réalité à laquelle aspirent les consommateurs des marchés publics. Et l’une des raisons est fort simple : sa situation géographique le positionne aux croisements des zones en transition vers Québec, que l’on soit en provenance de la Beauce, de Lotbinière, de la Côte-du-Sud ou de Portneuf ou tout simplement de la Haute-Ville.