Le gaz naturel renouvelable (GNR) serait-il la recette du futur puisqu’il est composé de la même molécule que celle du gaz naturel, mais produit à base de matières organiques plutôt que fossiles.
C’est donc l’occasion de maximiser l’utilisation des déchets à la ferme que ce soit le lisier ou tout autre résidu agricole. C’est ce qu’on appelle aussi la biométhanisation.
En fin de processus, les agriculteurs utilisent la matière solide restante, le digestat, comme fertilisant. N’est-ce pas le meilleur des deux mondes ?
Les objectifs du Québec sont de maximiser d’ici 10 ans le GNR plutôt que le gaz naturel.
Le GNR c’est un peu comme l’économie circulaire, tout ce qui est utilisé est recyclé. Oui, il génère des émissions lors de sa combustion comme tout gaz, mais le carbone est alors récupéré par la végétation qui deviendra à nouveau la nourriture des cheptels.
Le rôle majeur des producteurs
Les producteurs ont un rôle majeur à jouer dans la société. Il est important que chaque agriculteur au Québec prenne conscience de sa participation à ce processus qui fait d’eux des producteurs écoresponsables. Les expériences se sont multipliées au fil des dernières années pour démontrer qu’il est aujourd’hui tout à fait possible de chauffer ses installations à la ferme en biométhanisation avec du GNR, mais pas seulement puisque les déchets à la ferme une fois introduits dans le système de distribution du gaz peuvent aussi chauffer des résidences ou des bureaux.
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Quant à moi, cette histoire de GNR agricole est une aberration. Se servir des fumiers pour faire du gaz plutôt que pour fertiliser les cultures est une contradiction; cela conduit à plus d’engrais chimiques et de pesticides de synthèse. C’est comme produire de l’éthanol avec du maïs. Ce qui fait partie du cycle de la production agricole doit y rester.
Bonjour, j’étudie au Cégep de Rivière-du-Loup en biométhanisation et compostage.
Il faut comprendre que le gaz extrait sert de combustible utile, et que la partie liquide qui en ressort (qui se nomme le digestat) est un engrais qui PEUT ÉVITER de devoir dépenser de l’argent pour fabriquer de la pollution (conversion du pétrole en engrais de synthèse).
L’épandage de fumier a ses qualités et défauts.
– Génère des odeur pour les voisins
– Génère des émanation de GES (méthane CO2
– Prend considérablement de temps pour se convertir en humus
Le biométhaniseur ou biodigesteur quant à lui :
– accélère la décomposition
– fourni du combustible (éclairage, chauffage, motorisation)
– fourni de l’engrais liquide
– fourni un amendement solide
– évite la plupart des GES
Donc pour les capitalistes, c’est un beau cheval à dompter
Je trouve comme vous, qu’il y a une aberration avec l’agriculture et l’éthanol de maïs, mais c’est toute la pensée “grande culture” qui n’est pas viable.
Détruire le sol avec des tracteurs polluants (poids, labours)
Arroser de pesticides synthétiques qui rendent malades
Arroser de fertilisants pétroliers
Arroser de fongicides
Les sols sont appauvris, la biologie est morte, c’est une forme de culture artificielle. La nature ne peut pas sauver ces cultures artificielles.
De son côté, le digestat est vivant. Plein de bactéries. Dans le sol, il alimente et stimule la vie. Cette vie s’occupe de nos plantes. Sans champignons, par de plantes.
En 2024, on va voir se distinguer deux systèmes :
– les aliments de la ferme (espèces indigenes ou heilroom, non transgéniques, frais et goûteux)
– les produits de la ferme (graines synthétiques, transgéniques, sans nutriments ni goût)
Le Gaz Naturel Renouvelable est une solution viable, qui peut être rentable, écologique, et ajoute à la résilience par sa versatilité, sa puissance, et il peut être produit en région éloignée (des sources de combustibles).