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Le président du CEA s’offusque des expropriations subies par les producteurs et appuyées par L’UPA

Gilles Brouillard, producteur de grande culture, président du Conseil des entrepreneurs agricoles a profité de l’assemblée générale des Céréaliers du Québec pour motiver les troupes et sensibiliser la FCEI sur les orientations que souhaitent voir venir les producteurs.

Il a rappelé entre autres que dans le cadre de certains règlements comme celui concernant les fossés et les cours d’eau, le passage de 1 mètre à 3 mètres pour les fossés et de 3 mètres à 5 mètres pour les cours d’eau lui semblait inapproprié et pas nécessairement efficace dans la lutte aux changements climatiques. Il s’est offusqué du rôle conjoint que jouent dans ce type de situation l’UPA et le ministre Lamontagne

« Le ministre, il pense peut-être à l’agriculture, mais sûrement pas à l’agriculteur», a-t-il dit.

Il a expliqué que la perte de 1 mètre ou 3 mètres sur un acre ( 63,6 m de long ) représente 6 % qu’il estime être une « expropriation»

«Si on a plus le droit d’y produire, c’est une perte et donc une perte financière qui peut pour certains représenter jusqu’à 600 000 $ de perte». Les producteurs présents déplorent que pendant ce temps-là on les taxe quand même sur la superficie totale de leurs terres même s’ils ne peuvent plus les exploiter à pleine capacité.

Cette soirée a aussi été l’occasion pour Gilles Brouillard de rappeler que l’UPA est un groupe de pression très fort au Québec alors qu’ailleurs au Canada, en Ontario par exemple, il existe 3 syndicats agricoles et que les producteurs choisissent l’organisation à laquelle ils veulent bien contribuer.

Le pire, a-t-il dit ironiquement, alors que l’UPA ne nous aide pas, il obtient la plupart du temps un budget « pour nous accompagner».

Il y a trop de monde qui sont payés à gérer et qui ne sont jamais aux champs juge Gilles Brouillard.

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