Au lendemain des fêtes, le réveil est brutal, le président américain investi le 20 janvier 2025 dévoile ses plans impérialistes comme dans le jeu RISK. « Je veux le Groenland, le canal du Panama et le Canada». Que va faire le Canada pour ne pas plier ? L’abandon de la gestion de l’offre fera-t-il partie d’un nouveau deal, au détriment des régions du Québec ?
La « blague supposée» et lancée par Trump que le Canada deviendrait le 51e état américain peu de temps après le passage de Justin Trudeau à Mara-Lago en fin d’année 2024 démontre que cette rencontre n’aura pas été un coup de maître.
À peine quelques semaines plus tard, Donald Trump le rétrograde au statut de gouverneur d’un état américain en devenir !
Il aura fallu quelques semaines pour comprendre que la blague n’en est pas une. Et comme de nombreux experts l’expliquent maintenant à travers le monde c’est : « Attention, quand Trump veut, il fait».
Certes si ses envies de Groenland et du canal du Panama pourraient se satisfaire par la force, il laisse au Canada, « pays allié», la «chance» de n’être combattu que sur le plan économique!
Que peut faire le Canada dont 70% des exportations vont vers les États-Unis ? Comment s’allier plus avec l’Europe qui se déchire elle-même? The Économist peut bien penser au regroupement du Canada dans l’Union européenne : Et ça vaut la peine de lire les arguments – «L’Europe a besoin d’espace et de ressources. Le Canada a besoin de plus d’habitants. Négocions. Le Canada est un pays vaste et doté de ressources naturelles, mais relativement peu peuplé, alors que l’UE est petite, exiguë et pauvre en ressources minérales».
Certes, mais je crains que le choix américain soit déjà bien avancé dans la négociation.
C-282 tombe à l’eau!
Les libéraux voulaient bloquer toute négociation autour de la gestion de l’offre avec le projet de loi C-282. Leur projet tombe à l’eau (ou au lait) car ce qui est sûr c’est que les négociateurs canadiens auront bien du mal à demander moins de 25% de tarifs douaniers sur nombre de produits qui transitent entre le Canada et les États-Unis alors que les produits laitiers, volailles et oeufs américains sont taxés à 300 %!
Le Canada tentera-t-il de protéger moins de 2 % de l’économie canadienne au détriment des 98 % restants ? Pour le chercheur Sylvain Charlebois : « C’est tout simplement une mauvaise politique commerciale».
On comprend la sortie du président de l’UPA, Martin Caron, pour défendre une fois de plus la gestion de l’offre, au cœur de la vitalité des régions du Québec, mais il faut craindre que dans le grand débat des États-Unis qui veulent récupérer le Canada comme 51e état, le dossier du secteur sous gestion de l’offre tombe bien bas dans la pile des priorités.
Et c’est évidemment, ça aussi, un danger économique pour les régions du Québec! Il n’y a pour le moment pas de solution gagnante en vue pour les producteurs sous gestion de l’offre.