L’annonce faite le 21 novembre par le premier ministre Justin Trudeau et son homologue indonésien, le président Prabowo Subianto, concernant la conclusion effective des négociations en vue d’un accord de libre-échange, est très prometteuse pour l’industrie canadienne du soya selon Soya Canada. Le fait d’avoir un meilleur accès à ce marché important et en pleine croissance pourrait accroître les échanges tout en réduisant les risques pour les agriculteurs et la chaîne de valeur du soya, selon les détails de l’accord.
«?Ces nouvelles possibilités commerciales annoncées sont fantastiques, surtout si l’on tient compte des vents protectionnistes qui dominent le cycle de l’actualité en Amérique du Nord?», déclare Brian Innes, directeur exécutif de Soy Canada. «?Depuis plusieurs mois, nous expliquons aux négociateurs canadiens comment un accord pourrait aider à éliminer les droits de douane et à lever les obstacles non tarifaires auxquels notre secteur se heurte lorsqu’il exporte vers l’Indonésie. Nous espérons que nos conseils seront reflétés dans l’accord et nous avons hâte de le voir prochainement.?»
La hausse des exportations de soya vers l’Indonésie a donné lieu à une augmentation du risque d’obstacles tarifaires et non tarifaires liés à la réglementation en matière de santé des végétaux et de semences. En collaboration avec ses membres, Soy Canada a expliqué aux négociateurs canadiens comment un accord avantageux pour l’industrie du soya pourrait être conclu :
- Éliminer les droits de douane sur le soya et les produits à base de soya : Dans les conditions actuelles, l’Indonésie pourrait appliquer un droit de douane de 27 % sur le soya canadien. Récemment, des échanges ont eu lieu sans qu’aucun droit de douane ne soit appliqué, et l’industrie s’attend à ce que le libre-échange tarifaire soit confirmé afin d’assurer une stabilité permanente.
- Mettre en œuvre des mesures visant à réduire le risque d’obstacles non tarifaires, comme les suivants :
- Améliorer les engagements actuels de l’Organisation mondiale du commerce en faveur d’une réglementation phytosanitaire fondée sur des données scientifiques, afin que les questions liées à la réglementation des semences de mauvaises herbes et des insectes soient prévisibles et fondées sur des données scientifiques.
- Établir des engagements et un mécanisme de coopération sur la technologie des semences telle que la biotechnologie et l’édition de gènes afin que les clients puissent acheter le soya qu’ils souhaitent avec la certitude que toute question liée au commerce peut être gérée dans le cadre d’un dialogue pour améliorer la prévisibilité.
- Reconnaître que d’autres mesures sanitaires et phytosanitaires, comme celles liées aux produits phytosanitaires, devraient être gérées selon une approche prévisible et fondée sur la science.
L’Indonésie représente le cinquième marché d’exportation du soya canadien, avec des exportations atteignant 210 millions de dollars en 2023, ce qui représente une hausse par rapport à la moyenne de 134 millions de dollars entre 2018 et 2022. Le soya canadien est demandé par les fabricants indonésiens de produits alimentaires qui l’utilisent principalement pour fabriquer du lait de soya et du tempeh. Une délégation de Soy Canada se rendra en Indonésie en février dans le cadre de sa mission dans la région de l’Indo-Pacifique en 2025.