Les économistes de la FAC Anderson, Crosbie, Norris et Shepherd ne sont pas enthousiasment en ce début 2025 : «Avec des perspectives économiques aussi sombres, il est difficile d’être optimiste en ce qui concerne le dollar canadien.», écrivent-ils dans un récent rapport. «Si la dépréciation du huard contribue à stimuler l’économie canadienne, qui dépend des exportations, les importations ou les voyages aux États-Unis coûteront beaucoup plus cher.»
Le doute s’installe
Ils ajoutent : «La corrélation du huard avec le pétrole s’est affaiblie au cours des trois dernières années. Toutefois, cette diminution s’explique seulement en partie par les écarts de taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis. En fait, l’écart est comparable à celui du début de 2007, et le prix du pétrole Western Canadian Select (WCS) est beaucoup plus élevé qu’il y a 18 ans. Pourtant, le dollar canadien se négocie à environ 70 cents américains, contre 90 cents en 2007. Il apparaît clairement que la fragilité du huard ne se résume pas au pétrole et aux écarts de taux d’intérêt. Cela sème le doute sur la probabilité d’un rebond important du huard cette année.»