La Vie agricole a été contactée par des propriétaires de boisés privés qui ne digèrent pas que le syndicat de producteurs de bois de la Côte-du-Sud lui impose sa vision collective.
Lorsqu’un producteur de boisés privés coupera des arbres sur sa terre et qu’il les mettra sur le bord du chemin, ça ne lui appartiendra plus selon une communication qui circule, signée par les Entreprises AKT et l’Association de propriétaires de boisés privés des Appalaches (APBPA).
« Il ne sera plus propriétaire (…) et il n’aura aucun contrôle sur ce qui va se passer. », explique le document.
Le projet engendrerait alors que le bois vendu aux industriels ne serait plus payé aux producteurs, mais au syndicat.
Selon les entreprises AKT : « Le prix établi entre le syndicat et l’usine sera secret ( … ) d’aucune façon le propriétaire ne saura le prix qui a été négocié».
Les producteurs de boisés s’étonnent de cette nouvelle volonté soudaine d’autant qu’ils versent déjà un prélevé au syndicat sur le bois de sciage.
Des exigences affichées
Du coup des exigences se manifestent de la part des producteurs de boisés privés : ils veulent que la participation à cette mise en marché collective soit faite sur une base volontaire, ils veulent être payés directement par les industriels, ils ne veulent pas voir augmenter leur prélevé et estiment qu’ils doivent choisir eux-mêmes le transporteur.
Pour le moment juste la Côte-du-Sud touchée
Le projet est pour le moment localisé à la Côte-du-Sud et les propriétaires de boisés privés craignent que cela devienne un projet pilote qui pourrait s’étendre à l’ensemble du Québec. Ils ont donc émis une pétition contre cette mise en marché exclusive qui devrait entrer en vigueur le 1er février prochain.
le Groupement forestier organise conjointement avec L’Association des propriétaires de boisés privés des Appalaches, demain à Montmagny, le 28 janvier à 13h, une rencontre visant à faire le point
Les producteurs sont attendus à la salle François-Prévost au 48 avenue du Bassin Nord.