L’activité quad, tout comme l’activité agricole ont tous deux leur importance dans l’économie du Québec. Tant pour l’un que pour l’autre, ils génèrent des retombées économiques importantes et essentielles à la qualité de vie des Québécois.
Depuis de nombreuses années, l’activité agricole, par le biais des propriétaires terriens, offre gracieusement aux clubs quads fédérés et à leurs membres, l’opportunité d’utiliser certaines portions de leurs terrains afin de pratiquer leur activité préférée. Conscients que c’est un grand et précieux privilège, les clubs et leurs membres prennent soin de respecter les conditions demandées par les propriétaires afin de conserver ce privilège. Mais… qu’arrive-t-il lorsqu’un propriétaire agricole, toujours pour de bonnes raisons, choisit de retirer ce privilège offert à l’activité quad fédéré?? Toujours un peu déçus et parfois sans bien comprendre la raison la perte de ce privilège, les bénévoles vont tout d’abord chercher à relocaliser leur sentier sur une terre voisine leur offrant une opportunité similaire à celle qu’ils ont perdue. La plupart du temps cette relocalisation se termine par un échec obligeant les administrateurs bénévoles de clubs à relocaliser le passage des quads sur les routes et les rangs pourvu que les normes le permettent. Il arrive parfois, souvent même, que cette relocalisation sur route ne soit pas possible puisque le véhicule quad est un Véhicule Hors Route (VHR) et que celui-ci, pour circuler légalement sur une route, est soumis à des règles et contraintes très strictes. Mais encore… Qu’arrive-t-il lorsque les bénévoles des clubs n’arrivent pas à relocaliser leur sentier à la suite de la perte d’une autorisation de passage?? Malheureusement, trop souvent, ceci ouvre la porte à la délinquance. Les quadistes, parfois fédérés ou pas, cherchent un passage, ouvrent des clôtures, s’introduisent là où il ne faut pas ou encore circulent sur la route illégalement, mettant ainsi en danger leur vie et celle des autres. Dans d’autres cas, c’est l’économie locale qui mange le coup. Le petit dépanneur du village, la station-service ou même le restaurant se retrouvent sans les revenus importants découlant du passage des quads les exposant ainsi à la précarité d’un profit insuffisant au maintien de leurs opérations. Ceci a pour effet direct de miner l’économie locale et de nuire à la stabilité du milieu.
L’autorisation de passage des quads fédérés octroyée par l’activité agricole au Québec est un grand et précieux privilège que nous travaillons à préserver au mieux. Pour l’un, cela lui permet de pratiquer son activité préférée, pour l’autre, ceci permet de canaliser cette circulation dans un endroit dédié limitant ainsi son impact sur les cultures et le bétail. Pour tous deux, ils contribuent, à leur façon, à faire vivre l’économie locale des villages et des municipalités tout en dynamisant leur milieu de vie. C’est donc ensemble, mais à leur manière, qu’ils participent au Québec d’aujourd’hui et de demain et c’est dans le dialogue régulier qu’ils arriveront tous deux à préserver ces avantages.
Julien Simard,Agent de liaison FQCQ pour La Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches