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Mario Roy, producteur sur une ferme de quatrième génération, laitière, porcine et acéricole à Saint-Jules en Beauce veut convaincre la population du Québec de lui faire confiance comme elle a fait confiance à Bourassa à l’époque alors qu’il a été le plus jeune premier ministre que le Québec ait connu. Il faut dire que Mario Roy a juste 31 ans et voit cela comme un avantage pour l’avenir de la province.
D’ailleurs «jeune» ne veut pas dire qu’il ne prend pas soin des aînés. L’un des points de son programme sera de nationaliser les résidences pour personnes âgées dans toutes les régions du Québec. « Il est important de prendre soin de nos personnes âgées qui ont construit le Québec actuel et de garder les familles unies en région», dit-il.
Pour les régions où il n’y a plus de résidences pour personnes âgées, il envisage d’en rouvrir « et pas à 1 million la chambre comme la CAQ», dit-il.
Pour le système de santé, sa vision est claire : « Il faut que le système de santé redevienne public à 100%. Il faut arrêter la privatisation.», précise-t-il.
Mario Roy, un homme des régions pour le PLQ
Si la presse a jusqu’à maintenant surtout parlé de Pablo Rodriguez, de Charles Milliard, de Marc Bélanger (les trois encore dans la course) et de Denis Coderre (sorti de la course), il faudra aussi compter sur Mario Roy, un homme des régions.
Père de deux jeunes enfants, il est économiste de formation et a œuvré auprès de divers syndicats dans l’enseignement, mais aussi au sein de l’UPA générale Beauce-Centre et comme vice-président des producteurs de sirop d’érable de la Beauce.
«La CAQ fait le contraire de ce qu’elle avait dit»
« Je suis impliqué dans le syndicalisme et depuis encore plus longtemps en politique. Je veux faire avancer les choses. Dans le domaine agricole, je veux alléger la réglementation. La CAQ avait promis des changements et où sont les résultats? On ne les voit pas. Ils font même le contraire de ce qu’ils avaient dit», nous confie-t-il.
«Par exemple sur le drainage, ils se proposent d’augmenter la réglementation. Ils veulent contraindre les producteurs qui sont en zone inondable à faire par exemple du pâturage à la place du maïs. Ils veulent imposer des types de cultures.»
Concernant les terres agricoles, il pense qu’il va falloir prévoir une loi pour arrêter la spéculation « pour que nos terres agricoles restent abordables et accessibles pour la jeune génération».
Plus d’abattages en région
«Sur l’abattage, la surréglementation mène à la fermeture d’abattoirs. Alors qu’il faut rouvrir des abattoirs en région. Ce n’est pas normal d’abattre nos animaux à l’extérieur de la province. Moi je veux une agriculture pérenne, une agriculture comme ‘’projet de société’’ et que l’on produise local. Ce n’est pas normal que des porcs voyagent des heures pour se faire abattre, c’est contraire au bien-être animal que la CAQ a défendu. Ils font tout le contraire de ce qu’ils disent. Et en plus ce sont des coûts importants qui sont engendrés».
«On n’a pas été entendus»
Sur la crise porcine et les 400 millions versés l’an passé à Olymel, il ne s’exprime pas directement, mais assure que comme membre de l’UPA de Beauce-Centre le syndicat a fait des pressions sur le gouvernement lors de la fermeture de l’abattoir de Vallée-Jonction. «On n’a pas été entendus», dit-il.
«Les résultats ne sont pas là»
« Il faut se structurer pour avoir des régions fortes et une bonne occupation du territoire».
Sur André Lamontagne, l’actuel ministre de l’Agriculture il nous confiera : «Ce n’est pas parce qu’on a le même ministre depuis 7 ans qu’il en a fait plus. Les résultats ne sont pas là».