Sur la page Facebook Lait’Quitable, le président de L’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, a décidé cet après-midi de répondre au geste posé par le producteur laitier, M.Fabry, venu répandre du fumier hier au siège du syndicat qu’il préside. Marcel Groleau prévient que celui-ci devra sans doute répondre de ses actes.
Marcel Groleau écrit : «Un mot sur le geste posé par M Fabry hier et sa demande que le conseil d'administration des producteurs de lait du Québec rendre sa démission. Ce geste malheureux ne changera rien à la situation des marchés laitiers. Ni ici, ni ailleurs. Comme producteurs de lait nous traversons une période d'ajustement comme il y a en eu d'autre dans le passé. Quand j'ai commencé en 1988, nous avons subi sur moins de 4 ans, 15% de coupure de quota dans le lait de transformation. Les ventes de beurre et de crème étaient en chute libre. C'était la phobie du cholestérol. On achetait du quota juste pour maintenir le niveau de production. Aujourd'hui, c'est différent, la demande pour le gras est beaucoup très forte, plus que pour les solides non gras. Et le prix pour la matière grasse est canadien alors que le prix pour les protéines est soumis en partie à la pression des prix mondiaux.»
Il ajoute : «L'entente de l'OMC de 1994 a changé bien des choses. Nous avons adapté notre système pour maintenir nos marchés, mais nous sommes plus exposés au aléas et fluctuation des prix mondiaux. Malgré tout, notre situation est de très loin préférable à celle vécue par les producteurs Américains et Européens. Soyez assurés qu'il n'y a aucun membre du C A des producteurs de lait du Québec qui se lève le matin en se disant; qu'est que je pourrais faire aujourd'hui pour faire baisser le prix du lait? Ils connaissent la situation et ils font au mieux.
Le producteur devra répondre de ses actes selon L’UPA
Marcel Groleau conclut son texte sur le Facebook de Lait’Quitable ainsi : «Ils sont tous très engagés pour représenter vos intérêts au mieux des possibilités qu'ils ont. Le geste de M Fabry n'aidera en rien la situation des producteurs en difficulté et il devra sans doute répondre de ses actes.»