Le feu est pris dans l’étable !

Les chefs de partis se rendent à l’UPA pour défendre la gestion de l’offre, mais où était tout ce beau monde quand le feu était pris dans l’étable ? On a eu beau crier au loup, pas un décideur ne voulait se pencher sur la « gestion de la gestion de l’offre» comme si chacun attendait son éclatement un jour  ou l’autre ! Quel manque de vision !

C’est à Longueuil que les chefs de partis ( sauf François Legault qui devrait être représenté par sa porte-parole en agriculture, Sylvie D’Amours) se rencontrent ce matin à 9h dans la tour de L’UPA pour souligner d’un commun accord leur appui à la gestion de l'offre alors qu’on apprenait hier soir  que les discussions entourant le renouvellement de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se poursuivent aujourd’hui à Washington. À ne pas avoir voulu renouveler la «gestion de la gestion de l’offre», il se pourrait bien que les dirigeants québécois soient au pied du mur !

Une belle mascarade médiatico-politique !

Et c’est au pied de celui de l’UPA, l’organisation la plus réfractaire à la modernisation de la gestion de l’offre, que les chefs de partis se rendront. Une belle mascarade médiatique.

Il y a quelques  années l’Union paysanne a produit un document intitulé la gestion de l’offre 2.0 qui permettait un assouplissement du système de quotas et une ouverture à la petite agriculture. Ce document a entre autres été signé par des personnalités de référence : Jean Pronovost, président du célèbre rapport Pronovost; Jean-Pierre Léger, président du groupe St-Hubert; Sylvain Charlebois, professeur universitaire en politique et distribution alimentaire; Jean Nobert, avocat et ancien président de la fédération des producteurs de lait du Québec; Jacques Proulx, ancien président de l’UPA et fondateur de Solidarité rurale;  France Roy, producteur de volailles.

La Vie agricole de son côté a alarmé la population et le milieu agricole sur le sujet de la gestion de l’offre avec sa Une satirique de Mai 2015 : « Où est l’UPA quand le feu est  pris dans l’étable?»

Notre organisation a par la suite à l’automne 2016 coédité avec VLB un livre co-écrit par Simon Bégin, Yan Turmine et moi-même, « Une crise agricole au Québec, vers la fin des fermes laitières traditionnelles au Québec ?», qui explique les dangers qui guettent les régions du Québec si on fait sauter la gestion de l’offre, mais aussi si on maintient  le statu quo actuel quant à la «gestion de la gestion de l’offre» :

On est quelques années plus  tard et un passage pendant une campagne politique de toutes les caravanes de tous les partis politiques et quelques pages de publicité de l’UPA dans les médias généralistes ne suffiront pas à régler un problème qui perdure depuis des décennies et que personne ne veut régler lorsqu’il est au pouvoir !

http://archives.unionpaysanne.com/publications/Vers-une-Gestion-de-l-Offre-2-0-au-Canada.pdf

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