Suite à l’entente survenue entre les États-Unis et le Canada dans le secteur du lait dans le cadre du nouvel accord AEUMC et suite à la rencontre du premier ministre du Canada à Montréal avec les représentants des producteurs laitiers, La Vie agricole a posé quelques questions à Pierre Lampron, président des Producteurs laitiers du Canada (PLC). Voici les réponses qu’il nous a fournies via sa directrice des communications, Lucie Boileau.
Yannick Patelli: Quel est votre ressenti suite à la rencontre à Montréal avec Justin Trudeau?
Pierre Lampron : «Nous remercions M. Trudeau de la rencontre, mais nous ne sommes pas rassurés. Nous reconnaissons le symbole du geste posé par le premier ministre Trudeau en offrant une rencontre à notre industrie pour entendre nos préoccupations directement. Cependant, l’absence de détails sur des mesures pour mitiger l’impact des concessions faites dans l’AEUMC, ainsi que l’absence d’une vision pour l’avenir de notre secteur ne peuvent apaiser les craintes des producteurs laitiers. »
Yannick Patelli: À votre connaissance chez PLC/DFC, le lait diafiltré qui sera importé des États-Unis sera-t-il inclus dans la brèche de 3,59 % ?
Pierre Lampron: «Non, il n’y avait aucun contingent ou tarif sur le lait diafiltré, et il n’y en a pas plus aujourd’hui».
Yannick Patelli: La problématique de la codification aux douanes pour identifier le lait diafiltré est-elle réglée ?
Pierre Lampron : « C’est la même réponse qu’à la question 2: il n’y a pas de contingent, de tarif ou de changement de classification au produit»
La même série de questions a été envoyée le 4 octobre dernier à l’UPA à l’attention du président Marcel Groleau via le courriel de Patrice Juneau, conseiller principal aux affaires publiques et aux relations médias du syndicat. Aucune réponse en provenance de l’UPA n’est pour le moment parvenue à La Vie agricole..