Marie-Claude Bibeau, ministre de l’Agriculture du Canada, lors du point de presse du jour, a annoncé 5 milliards de dollars pour aider les producteurs dans leurs liquidités. Elle souligne que Financement Agricole Canada (FAC/FCC) aidera les producteurs au cas par cas. Sur l’accueil des travailleurs étrangers temporaires, elle estime que l’accueil de ceux-ci pendant leur quarantaine en dehors des sites de production est de l’ordre du possible si la demande est faite par l’industrie et les syndicats.
Des aides financières aux producteurs
Des lignes de crédits supplémentaires seront donc disponibles pour toutes les productions. D’ici le 30 avril, il y a possibilité de report de certains paiements pour six mois additionnels. Cela représente 173 millions de dollars de prêts reportés, a-t-elle précisé.
Où accueillir les TET ?
À la question de La Vie agricole sur les inquiétudes de certains producteurs qui ne voient pas comment accueillir sur une même ferme des travailleurs étrangers temporaires (TET) arrivant de l’étranger et des travailleurs étrangers présents sur le territoire à l’année, notamment dans les fermes laitières, la ministre a rappelé que c’est bien de la responsabilité des producteurs de prévoir cet aspect dans le protocole actuel.
Toutefois lorsque nous lui demandons si le recours à des bases militaires est envisageable, elle nous répond :
« On a commencé les discussions avec l’UPA au Québec et l’industrie. On poursuit les discussions, mais des demandes d’accueil à l’extérieur des lieux de production, oui, c’est tout à fait possible».
La sécurité alimentaire, la priorité de la ministre
Pour les pays qui ont fermé leurs aéroports, la ministre compte sur la collaboration des États d’où les ressources humaines proviennent, car, dit-elle, ils savent que les travailleurs sont bien traités au Canada et qu’ils ramènent de l’argent dans leurs pays d’origine chaque année.
Pour Mme Bibeau, la sécurité alimentaire reste, comme elle le disait déjà samedi, sa priorité. Elle souhaite que les règles internationales et interprovinciales restent le plus fluides possible et que les ressources humaines de la chaine alimentaire restent disponibles et reconnues.