L'agence française de sécurité sanitaire (ANSES) a annoncé aujourd’hui le 9 décembre le retrait de 36 produits à base de glyphosate fin 2020, selon ce que publie l’AFP. Une erreur selon ce que nous confiait jeudi dernier le vice-président du syndicat Jeunes Agriculteurs en France.
Pour l’agence sur les 69 produits à base de glyphosate disponibles en ce moment sur le marché en France, 36 ont été sélectionnés et ne pourront plus être utilisés à compter de la fin de l'année prochaine. La France, on le sait, a décidé d'interdire le glyphosate à partir de 2021 et l’Allemagne à partir de 2023.
«Actuellement, 69 produits à base de glyphosate sont disponibles sur le marché en France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur autorisation. Par décision de l'Anses, 36 de ces produits vont être retirés du marché et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de l'absence de données scientifiques permettant d'écarter tout risque génotoxique» selon une publication de l’Anses
Baptiste Gatouillat, conférencier international au dernier congrès de l’UPA et vice-président du syndicat Jeunes Agriculteurs en France nous spécifiait pourtant sur le plateau de LVATV la semaine passée que cette interdiction à court terme n’était pas réaliste au regard des besoins de la production actuelle :«Il y a des situations où on a encore besoin du glyphosate. 2021 c’est pas réalisable (…) ça va casser des systèmes complets d’exploitations qui captaient beaucoup de carbone, avec une meilleure qualité des sols etc. (…) on va déconstruire complètement ce que certains ont mis 25,30, 40 ans à mettre en place pour de vrais effets bénéfiques»