2021 sera une année d’espoir et on le souhaite plus sécuritaire sur le plan sanitaire. Mais une chose est sûre les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire sortent en meilleur santé de 2020 que nombre d’autres secteurs de l’économie et de cela on peut se satisfaire. Par ailleurs à écouter les économistes il apparait que l’espoir de l’après-crise sanitaire laisse à penser que les exportations en agroalimentaire si importantes pour le Québec et le Canada devraient permettre de relancer plusieurs filières tant certains pays comme la Chine ou le Japon sont en attente de nos produits de qualité
La pandémie a aussi donné de la lumière à l’autosuffisance alimentaire, un thème cher autrefois à Jean Garon, et ce sujet a été pris à bras le corps par les ministres Lamontagne et Bibeau respectivement au Québec et au Canada. Nous avons eu à faire à un duo de ministres de l’agriculture très visible sur le plan médiatique ce qui n’est pas dans les habitudes de ces ministères.
Ils semblent avoir rejoint les intentions des consommateurs pour l’intérêt à la consommation locale.
La PAC se tourne vers l’agroalimentaire
Sur le plan international, les dernières analyses d’experts tels Gilles Bazin, Jean-Marie Séronie, Dacian Ciolos amènent à penser que la politique agricole commune (PAC) en Europe pourrait devenir une politique agricole et agroalimentaire commune (PAAC) tant il est maintenant clair que les enjeux de la production jusqu’à la distribution sont liés. Alors pour rejoindre la récente actualité, il n’est pas surprenant que l’État français voie d’un mauvais œil le rachat par Couche-tard de la chaine de magasin d’alimentation Carrefour.
En distribution : la vente à des étrangers, une erreur pour tous!
Si au Québec la vente de Provigo aux Ontariens a été une erreur pour l’autonomie alimentaire du Québec comme l’expliquait dans ses mémoires Jean Garon, il semble évident que la vente d’un joueur majeur de la distribution en France dans les mains d’étrangers soit aussi une erreur. Les Français ne semblent pas vouloir répéter l’erreur faite par ses cousins d’Amérique même si cela serait à notre avantage. La distribution fait pleinement partie de la stratégie d’autonomie alimentaire et cela les Français l’ont bien compris.
2021 en est à ses balbutiements, mais déjà plusieurs compagnies voient un avenir positif à l’économie canadienne et québécoise pour les prochains mois et elles participent à un cahier ( au centre du prochain journal ) en vous présentant leurs nouveautés. Bonne route et bonne année à l’agriculture canadienne et québécoise.