Simon-Pierre Savard-Tremblay : un autre député fédéral dans le dossier de l’ITAQ, la guerre des régions se déplacera-t-elle à Ottawa ?

La Ville de Saint-Hyacinthe est très heureuse de la décision d’aménager le siège social du nouvel Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) à Saint-Hyacinthe et se réjouit de l’appui de nombreuses personnalités comme le stipule la lettre envoyée au ministre Lamontagne publiée plus tôt aujourd’hui. Parmi elles, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil et le député bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay qui fut aussi chroniqueur à La Vie agricole. Après Bernard Généreux hier, un autre député fédéral entre donc dans la danse du positionnement final de la direction générale à Saint-Hyacinthe et/ou à La Pocatière. La guerre des régions se transposera-t-elle à Ottawa ?

« Nous saluons la décision gouvernementale d’installer le siège social au coeur de la première ville canadienne à avoir rejoint le prestigieux Club international des technopoles. Depuis de nombreuses années, il y a une cohabitation naturelle entre l’ITAQ, les 1200 exploitations agricoles, les 100 entreprises agroalimentaires, les 10 institutions de recherches et d’enseignement ainsi que les 200 chercheurs de réputation internationale», a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil.

Hier dans la Quotidienne de La Vie agricole/LVATV, le député conservateur Bernard Généreux n’y est pas allé de main morte pour faire part de son indignation face à la situation dans le dossier de l’ITAQ. C’est pour Bernard Généreux « une insulte à notre intelligence» que de mettre la direction générale du nouvel ITAQ à Saint-Hyacinthe.

Le milieu a échappé le dossier reconnait le député Bernard Généreux d’autant rappelons-le qu’il y a peu encore la députée caquiste du coin était aussi ministre des régions. Il défend au cours de l’entrevue la présence d’un directeur général dans chaque campus et garde espoir, car dit-il : « le gouvernement de la CAQ a déjà reculé dans des décisions qu’ils ont prise». Il ajoute que l’UPA s’étonne lui-même : « On l’a appris en même temps que vous autres», aurait dit le syndicat agricole unique.

Le député conservateur n’a pas mâché ses mots : « Les décisions, ça se prend sur place pas à 3 heures de route (…) j’ai cru comprendre que ma lettre est sur le bureau du premier ministre, je serai heureux de lui parler et sincèrement il est mieux d’être de bonne humeur parce qu’il va se rendre compte que je ne suis pas de bonne humeur ( …) moi,  je ne changerai pas d’idée».

Au cours de l’émission, le coprésident de l’Institut Jean-Garon, Michel Saint-Pierre a fait part de son étonnement face à cette situation même si comme dit-il « son cœur balance» pour avoir eu des responsabilités à Saint-Hyacinthe. « Ce sont deux réalités différentes et il faut surtout préserver ces deux réalités», a précisé Michel Saint-Pierre.

Le gouvernement pourtant bien conscient de la réalité de l’agriculture de proximité notamment depuis la pandémie reconnaitra-t-il que les développements liés au campus de La Pocatière restent essentiels et ne peuvent être noyés dans une direction unique aux portes de Montréal se demandent les acteurs de la région du Kamouraska ?

Assurément a conclu Bernard Généreux : « C’est un enjeu provincial dans la prochaine élection si c’est pas corrigé d’ici ce temps-là!».

La Vie agricole est en contact avec le député bloquiste Simon-Pierre Savard-Tremblay et l’a invité à s’exprimer ces jours-ci sur le sujet.

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