Trois semaines de grève, un million de volailles euthanasiées et quatre millions de repas gaspillés…

À QUAND DES SERVICES ESSENTIELS POUR EXCELDOR COOPÉRATIVE?

Après trois semaines de grève, Exceldor coopérative déplore que le conflit de travail à son usine de transformation primaire de Saint-Anselme s’éternise et que le processus de négociation tourne au ralenti. La coopérative se désole de la cadence des rencontres de médiation qui est beaucoup trop lente par rapport à l’urgence de la situation et à sa volonté à régler le conflit.

Exceldor, une coopérative propriété de quelque 400 fiers producteurs de volailles, dont plus de 260 au Québec, juge tout à fait raisonnable et appropriée la proposition de l’Union des producteurs agricoles (UPA) qui réclamait la semaine dernière une trêve permettant la reprise de l’abattage et qui permettrait de mettre fin à une situation inacceptable de gaspillage alimentaire. À ce titre, Exceldor coopérative a elle-même déjà interpellé le gouvernement du Québec pour que la notion de services essentiels reconnue en contexte de pandémie soit aussi applicable lors d’un conflit de travail.

Si le processus de médiation offert par le gouvernement du Québec peut permettre de rapprocher les parties dans le but qu’elles en viennent à une entente, il ne peut solutionner l’enjeu réel, immédiat et inacceptable de l’euthanasie de masse, du gaspillage alimentaire et de la rupture des chaines d’approvisionnement.

« Nous nous sommes réjouis de la nomination de la médiatrice spéciale, mais nous nous attendions à un blitz de négociations vu la situation critique que cette grève engendre. Or, dix jours plus tard, nous sommes toujours au point mort. Alors que nous atteignons le cap du million de volailles euthanasiées, qu’attend-on pour décréter des services essentiels dans le secteur de la transformation primaire ? C’est une réelle catastrophe pour laquelle il y a urgence d’agir », a déclaré Joël Cormier, vice-président principal – Division poulet.

Rappelons que l’offre globale et finale de la coopérative, si elle avait été acceptée par les employés de l’usine de Saint-Anselme, aurait fait en sorte qu’ils auraient bénéficié de conditions de travail parmi les plus avantageuses en Amérique du Nord dans l’industrie de la volaille. Malheureusement, les demandes des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) rendraient la coopérative non-concurrentielle sur le marché canadien.

Voir entrevue avec le vice-président Joel Cormier ce midi en direct sur lvatv.ca

 

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