Lettre ouverte à André Lamontagne : Un projet fédérateur pour les terres des Sœurs de la Charité

Malgré un silence apparent, le dossier des terres des Sœurs de la Charité demeure d’actualité à Québec.  Cette lettre ouverte, signée par 30 groupes et 129 citoyens et citoyennes, a été adressée aux destinataires suivants : André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, la Congrégation des Sœurs de la Charité de Québec, les autorités de la Ville de Québec et les partis politiques municipaux en campagne électorale à Québec.

Les terres des Sœurs de la Charité : ASSURER LEUR AVENIR « NOURRICIER », UN DEVOIR COLLECTIF !

Un important enjeu de société à Québec est l’avenir « nourricier » des Terres des Sœurs de la Charité (TSC). Cette congrégation y a opéré pendant plus d’un siècle une ferme associée à l’ex-Centre hospitalier Robert-Giffard. Enclavées dans une agglomération de 600 000 habitants, ces terres de qualité sont cultivées en continu depuis 350 ans.

Aberration pour les « développeurs » d’une époque révolue, cette situation présente pourtant des avenues extraordinaires : sécurité alimentaire, circuits courts, reconnexion ville-agriculture, lutte contre les changements climatiques, éducation et patrimoine, autant de valeurs qu’incarne cette propriété de quelque 200 hectares.

En partie grâce à une mobilisation citoyenne, un agrandissement du périmètre d’urbanisation incluant les TSC a été rejeté par le gouvernement du Québec en 2019, amenant la Société Terres d’espérance à récemment les rétrocéder à la congrégation.

Ce retournement de situation donne lieu à diverses réflexions pour bâtir un consensus quant à leur vocation future. Mais un avenir « nourricier » n’est pas acquis.

Il manque un projet fédérateur, ralliant les bonnes volontés autour de l’objectif d’une vocation agricole de proximité pour, dans un premier temps, mener à une acquisition, vraisemblablement par une fiducie agricole. Ces terres y seraient définitivement à l’abri de la spéculation et préservées pour les générations futures. La démarche devrait déboucher sur leur mise en valeur en tant que site exceptionnel d’agriculture urbaine. Avec ce modèle unique le Québec ferait parler de lui !

Des partenaires essentiels

Pour passer à l’acquisition et à la mise en valeur, le soutien du gouvernement québécois et de la Ville de Québec apparaît essentiel. Un projet « TSC-Nourricier » crédible, novateur et susceptible d’attirer les investissements requis devra s’intégrer à une véritable stratégie d’agriculture urbaine de la Ville de Québec, et être sécurisant et motivant pour les Sœurs de la Charité.

Un engagement du gouvernement est justifié. Depuis plus d’un an, il incite fortement les Québécois à l’achat local et son ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation en a reconnu la valeur exceptionnelle et patrimoniale[1].

L’avenir des TSC sera un enjeu de la campagne électorale à Québec ; un parti s’est déjà engagé[2]. Nous souhaitons une unanimité autour de cette question pour que l’administration municipale tourne définitivement le dos à l’urbanisation.

Soyons clairs : nous ne demandons pas aux pouvoirs publics d’acquérir cette propriété mais cette option est possible. Des contributions financières significatives de leur part seraient au moins normales. Le gouvernement et la Ville pourraient aussi aider en accompagnant une démarche vers une agriculture de proximité multiforme.

Enfin, les religieuses pourraient faciliter un retour à la collectivité de ces terres patrimoniales en acceptant de considérer une offre d’achat compatible avec une vocation agricole.

Les TSC ont acquis une valeur de symbole quant à la résistance face à une conception dépassée de l’aménagement urbain. Il faut maintenant qu’elles deviennent emblématiques d’une intégration réussie de l’agriculture en ville pour faire de Québec un leader en cette matière.

 

Ci-dessous, la liste des signataires : 160, dont 30 groupes et 129 citoyens et citoyennes

Institut Jean-Garon et Voix citoyenne (initiateurs)

 

Syndicat UPA Québec-Jacques-Cartier
Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale-Côte-Nord
Union paysanne
Protec-Terre
Les Urbainculteurs
Craque-Bitume
AmiEs de la Terre
Au coin de ma rue, une forêt qui nourrit
Les Incroyables comestibles de Charlesbourg
Croque mon potager – Maizerets
Chantier se nourrir concertation en sécurité alimentaire à Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge
Forêt Charlesbourg
Organisme citoyens Croque ton quartier
Mouvement pour une ville Zéro déchet
Transition Capitale-Nationale
Table citoyenne Littoral Est
Verdir St-Roch
Carrefour d’animation et de participation à un monde ouvert
Accès St-Laurent Beauport.
Cercle citoyen au coeur de Sainte-Foy
Comité des citoyens et des citoyennes du quartier Saint-Sauveur
Mouvement des Travailleuses et Travailleurs Chrétiens de la région de Québec
Comité pour densification respectueuse
Coalition pour l’arrondissement historique de Sillery
Collectif La ville que nous voulons
Action Environnement Basses-Laurentides
Regroupement vigilance hydrocarbures Lanaudière (RVHQ)
Comité de citoyens pour l’action climatique et environnementale de Durham-Sud (RVHQ)
 

Lili Michaud, agronome
Pierre Fournier, agronome
Caroline Dufour-L’Arrivée, agronome, biologiste, M.Sc.
Hélène Alarie, agronome
Manon Boulianne, prof. retr. ass. Sciences sociales – Département d’anthropologie
André Demers, Ph. D. Études urbaines
Patrick Provost et Thierry Lefèvre, coord. regroupement Des Universitaires
Victor H. Ramos, anthropologue, Président honoraire de CASA latino-américaine
Michel O’Neill Ph.D., Professeur émérite, Université Laval
Dr Carol Vachon, Physiologie, B.Sc. Biol. consultant en nutrition
Benoit Limoges, biologiste
Jean-Pierre Amyot, agriculteur
Ann Fiset, agricultrice
Normand Lévesque
Paul Crête
Pierrette Vachon-L’Heureux
Alain D’Eer
Michèle Dumas Paradis
Mbai-Hadji Mbairewaye
Lucie Pelletier
Nadine Galy
Suzanne Cotte
André Bérubé
Ginette Evarts
Hélène Matte
Christiane Gagnon
Anne-louise Fortin
Patricia Shink
Marie-Claude Bourret
Yves Massicotte
Suzie Beaulieu
Céline Mercier
Maurice Gendron
Fernand Trudel
Brigitte La Salle
Hélène Paré
Andrée O’Neill
Ulla Gunst
Jacinthe Bhérer
Nicole Moreau
Alice Guéricolas-Gagné
Carolle Dussault
Jean Lacoursière
Xavier Fonteneau
Daniel Campeau
Sylvie Giroux
Danielle Lafrenière
Raymond P. Landry
Sonia Gilbert
Mélanie Tremblay pour Kilam Winter (6 ans)
Jean-Paul Lussiaà-Berdou
Christiane Theberge
Khadija Saïd
Lucie Pagé
Germain Cliche
Christiane Desrochers
Gaëtan Tremblay
Marthe Côté
Jean-Yves Bernard
Lise Roy
Pierre-Paul Sénéchal
René Généreux
Serge Morel
Hélène Garant
Yvon Tanguay
Michèle Fournier
Pierre Vagneux
Mary Shee
Yves Carrier
Joanne Watson
Ann Cooper
Louise Vermette
Danielle Roberge
Claire Binet
Hélène Lavallée
Renaud Blais
Roseline Drolet
Paul-André Giguère
Michel Laberge
Christian Loupret
Marie-Émilie Lacroix
Gilles Poirier
Martine Bernier
Lina Savard
Étienne Gravel
Joanie Amyot Marquette
Richard Legeault
Johane Huot
Sophie Gagnon
Véronique Mimeault
Chantal de Verteuil
Catherine Gagnon
Fernand Therrien
Jacques Larose
Lucie Bergeron
Michel Côté
Anne Delpech
Michaël Potvin
Enrico Macías
Anne Potvin
Pierre Drouin
Phyllis Leclerc
Léonce Naud
Hélène Lavallée
Louis-H. Campagna
Danielle Adam
Denis L. Lefebvre
Fernand Dumont
Suzanne Gagnon
Guy Briois
Doris Dion
Mathieu Bonsaint
Marie Céline Domingue
Danielle Beaudoin
Martine Sanfaçon
Jean Falaise
Kay Wolfe-Falaise
Martin Couture
Gisèle St-Pierre
Germain St-Pierre
Diane Marion
Daniel Desroches
Denis Boyer
Michelle Fountaine
Louis Chabot
Sébastien Bouchard
Michel Jacques

Renseignements :

Institut Jean-Garon, Michel Saint-Pierre : 418 564-2287

Voix citoyenne, Monique Gagnon :        418 906-4765

 

[1] Réponse du ministre André Lamontagne à une pétition déposée à l’Assemblée nationale en février 2021 demandant l’achat des TSC par le gouvernement du Québec – mars 2021

[2] Bruno Marchand promet un immense jardin sur les terres des Soeurs de la Charité | JDQ (journaldequebec.com)

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