Des quotas pour l’eau, est-ce la solution?

«Instaurer un tarif progressif de l’eau, voire des quotas, ne pas trop encourager l’irrigation agricole… Des pistes existent pour préserver l’eau, ressource vitale mise à mal par le changement climatique», a expliqué ces derniers mois à l’AFP, Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS en France.

« La principale source d’eau dont nous disposons en France, ce sont les précipitations », rappelle cette spécialiste du cycle de l’eau et des impacts du changement climatique en France. Effectivement, pendant l’hiver, les précipitations rechargent les nappes phréatiques et alimentent les rivières. Lorsque à l’hiver et au printemps, comme ces dernières années, la France constate des déficits en eau, l’idée de quotas fait son chemin.

Les canicules en sont en grande partie la cause mais l’agriculture aussi reconnait la chercheuse. L’agriculture représente 45% de la consommation pour seulement 9% des prélèvements, devant le refroidissement des centrales électriques (31% de la consommation), l’eau potable (21%) et l’industrie (3%), selon le gouvernement français. Le CNRS spécifie que les impacts de l’agriculture sont importants, car ils sont concentrés sur une seule période de l’année principalement l’été où l’agriculture peut représenter jusqu’à 80% de l’eau consommée.

Une des solutions  serait l’instauration de « quotas » en eau par utilisateur selon la chercheuse Agnès Ducharne.

Quelques autres solutions sont avancées par le CNRS : avoir des cultures plus adaptées à la sécheresse estivale, manger moins de viande pour réduire les besoins en aliments pour les animaux ou irriguer à la surface du sol plutôt que par dispersion où de l’eau se perd par évaporation, et utiliser les eaux usées comme cela se fait dans certaines capitales, notamment à Rabat au Maroc.

 

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