Depuis quelques années on entend parler dans certains cercles de l’édition génique. Certains nous disent craindre le phénomène d’autres voient cela comme une avancée aussi importante que lors de la découverte de l’informatique. Pour bien comprendre l’édition génétique il existe un site créé par une trentaine d’associations agricoles au Canada et voici ce qu’il s’y dit : «L’édition génétique est une technique consistant à apporter des changements précis au code génétique d’un organisme afin de faire ressortir certaines de ses qualités utiles et d’atténuer certaines caractéristiques indésirables. Appliquée aux plantes, c’est ce qu’on appelle la sélection végétale.»
Nous avons pu parler avec Ian Affleck vice-président chez Croplife. Il a pu nous expliquer l’importance de ce nouvel outil pour créer d’un ADN original une modification qui pourrait entre autres éviter des sécheresses et nourrir le monde. L’édition génétique serait donc la façon de contrer les sécheresses, les inondations, les maladies, les ravageurs.
Est-ce une solution d’avenir alors que les plantes font face à de nombreux dangers et que parallèlement la population croît tout en multipliant les préférences changeantes des consommateurs en même temps que la demande alimentaire grimpe en flèche.
L’édition génique sera-t-elle une révolution pour accélérer le processus d’amélioration des plantes, deviendra-t-elle une innovation en agriculture pour rendre le système alimentaire plus durable et résilient? Voilà tant de questions auxquelles La Vie agricole tentera de répondre au fil des mois en 2024.
Selon les experts en édition génique, celle-ci permet d’augmenter le rendement des cultures sur une superficie égale – voire inférieure – tout en utilisant moins de ressources, ce qui permet de réduire l’impact environnemental de la production alimentaire.
L’édition génique peut aider à mettre au point des variétés de plantes plus robustes, à même de mieux survivre aux conditions difficiles, ce qui deviendrait un atout face aux changements climatiques mais elle aurait un impact aussi sur l’amélioration de la valeur nutritive : par exemple en diminuant leur teneur en gras trans ou saturés, ou encore en augmentant la quantité de nutriments qu’ils contiennent.
L’édition génique pourrait jouer un rôle dans la réduction du gaspillage alimentaire en augmentant la durée de conservation de certains fruits et légumes.
Certains y voient aussi un impact économique : «C’est la loi de l’offre et de la demande. Si plus de plantes sont produites sur une plus petite superficie, avec moins de ressources, l’offre alimentaire sera significativement augmentée, donc le coût pour les consommateurs diminuera.»
Tous les pays ne sont pas encore au même niveau dans la recherche et l’on sait que la Canada a un certain retard sur la Chine ou l’Argentine. Nous nous pencherons prochainement sur ces enjeux d’avenir qui définiront notre futur.
Surveillez aussi nos émissions ZONE AGRICOLE sur MAtv au cours desquels de nombreux sujets seront abordés et notamment l’édition génique au fil de la saison