La bande riveraine est la dernière barrière entre le cours d’eau et le champ donc chaque geste compte. Les producteurs agricoles le savent et font les efforts nécessaires en faisant appel aux services de clubs conseil en agroenvironnement entre autres choses. Si en France les agriculteurs ont sorti leur colère et l’actualité le prouve chaque jour depuis début 2024, les producteurs au Québec sont souvent moins excités et plus pragmatiques.
Parfois les efforts des producteurs ne sont pas nécessairement reconnus au niveau des MRC lorsqu’il s’agit du débat sur l’aménagement des bandes riveraines. Je tiens pour exemple, un dossier qu’un producteur a reçu où on lui disait que si la bande riveraine comporte plusieurs effets bénéfiques dont l’amélioration de la qualité de l’eau en captant les éléments fertilisants qui proviennent des champs que l’entretien des branches mortes l’est tout autant.
Des branches mortes qui tombent à l’eau peuvent dévier le chemin de l’eau, les arbres morts peuvent creuser le sol du talus et entraîner un décrochement au point où parfois la terre du champ se retrouve au fond de l’eau.
Le club conseil proposait alors d’enlever tous les végétaux présents dans la bande riveraine sur une largeur de 3 mètres en prenant soin de laisser les souches pour préserver le système racinaire. Il était question de possiblement faire de l’empierrage pour consolider les zones de décrochement.
Il était proposé ensuite d’aménager plus de 1000 mètres le long d’un ruisseau sur environ 5 mètres avec un mélange fétuque et autres dont des vivaces. L’objectif défendu par le club conseil était la stabilisation des berges et la filtration des nutriments visant la protection de l’habitat des insectes.
Le producteur détenteur de ce dossier nous a fait part que ses démarches n’ont pas été acceptées par sa MRC.