Depuis la signature du traité Canada-Europe (AECG/CETA), La Vie agricole s'est entretenue avec José Bové. Découvrez un extrait de l'entrevue immédiatement. L'entrevue complète sera dans la publication papier de novembre et au cours du mois en ligne sur www.lavieagricole.com
Yannick Patelli : Alors que tout laissait croire que l’entente ne se signerait pas, depuis ce matin on laisse présager que même Paul Magnette aurait trouvé un accord avec le reste de l’Europe. Qu’est-ce que cela vous inspire et qu’est-ce qui a changé depuis 24 h selon vous ? ( Depuis cette dernière question posée le 28 octobre à José Bové, Justin Trudeau s’est rendu à Bruxelles le 30 octobre pour signer le traité qui devra par la suite être ratifié par chaque parlement)
José Bové : La position du gouvernement wallon et du gouvernement de Bruxelles a permis de mettre un coup de projecteur sur l’AECG et ses enjeux réels. Un des dangers principaux de cet accord est l’instauration de tribunaux arbitraux. Au Canada vous êtes malheureusement bien placés pour en témoigner puisque vous avez dû payer dans le cadre de l’ALENA des centaines de millions de dollars à des multinationales. Je ne suis pas surpris par le fait que M. Magnette a finalement posé des conditions et accepté que la Belgique puisse signer cet Accord. Le débat politique est maintenant ouvert sur les deux rives de l’Atlantique. Il ne s’agit pas de savoir si l’Europe et le Canada sont amis, mais de comprendre si ce qui va être mis en œuvre améliorera le quotidien des gens. En l’état je ne le pense pas. Pour ma part, je préférerai la mise en place d’un accord portant sur la fiscalité et qui empêcherait les multinationales d’échapper à l’impôt. Mais là ce ne serait pas la Wallonie qui se cabrerait, mais le Luxembourg qui opposerait son veto.
Retrouvez l'entrevue complète dans le numéro de Novembre puis sur notre site au cours du mois !