Le 10 septembre dernier au cours de la journée de rentrée à l’Assemblée nationale, les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont demandé au gouvernement de profiter de cette session parlementaire pour déployer rapidement de nouvelles mesures dans le cadre de la Politique bioalimentaire. Les producteurs demandent au gouvernement du Québec de mettre de l’avant une politique de financement à long terme des pratiques agroenvironnementales ainsi qu’un meilleur soutien pour les fermes en régions périphériques.
«Les obstacles auxquels font face les producteurs sont nombreux : les changements climatiques et ses défis, les taux d’intérêts, le coût des intrants agricoles ainsi que les contraintes réglementaires. Pour ces raisons, le gouvernement doit dès cet automne mettre la main à la pâte afin d’orchestrer de manière positive la suite de l’action de la Politique bioalimentaire 2018-2025.» ont fait savoir les PGQ.
« Les PGQ demandent que le gouvernement mette en place, une fois pour toutes, une politique de rétribution des pratiques agroenvironnementales, à la fois visionnaire et à long terme, comportant des sommes annuelles de 50 M$ pour soutenir les producteurs dans leur transition vers des pratiques plus durables et adaptées aux nouvelles réalités climatiques. Celle-ci doit s’inscrire dans la pérennité », déclare le président des PGQ, M. Christian Overbeek.
Selon les PGQ, la crise des marges affecte les producteurs de grains « L’État doit prendre en considération la réalité particulière des fermes en régions éloignées; le coût de transport plus élevé, l’accès plus restreint aux transformateurs ou encore, un choix de culture limité. Cela doit s’incarner dans un programme spécial pour les agriculteurs qui conjuguent avec ce casse-tête dans leur quotidien afin de demeurer compétitifs », ajoute M. Overbeek.
« Nous espérons que les gestes attendus et la future politique ne seront pas l’objet d’un report pour être annoncés dans le cadre d’une période préélectorale. Nous offrons toute notre collaboration au gouvernement pour y arriver. Comme l’a exprimé l’Union des producteurs agricoles (UPA) en juin dernier, le travail n’est pas terminé », conclut M. Overbeek.