( LVA) Marc Séguin, symbole du monde artistique, rural et agricole dirige une nouvelle collection chez Léméac et préface le livre écrit par trois administrateurs de L’Institut Jean-Garon.
LANCEMENT DU LIVRE AURA LIEU EN 5 À 7 À L’UNIVERSITÉ LAVAL À QUÉBEC AU PAVILLON DESJARDINS LE 10 OCTOBRE PROCHAIN!
« Depuis des décennies, l’agriculture nous apparaît comme un fait acquis, tel un lointain parent ou un souvenir qui, vu comme un champ à l’horizon, semble bien aller. […] Mondialement, l’agriculture s’est transformée : les pratiques et la science se sont améliorées, la population à nourrir a explosé, l’environnement et les changements climatiques ont aussi changé la donne, et l’enjeu du territoire que l’on habite et occupe, notamment pour y survivre, est un enjeu urgent dont il nous faut aussi nous inquiéter […]. […] Ce livre, écrit par trois voix fortes et d’expérience, vient à point alors que la société québécoise s’apprête à redéfinir le système agroalimentaire de notre identité
nordique. Il faut impérativement écouter ceux qui, comme Suzanne, Guy et Michel, le pensent et l’aiment de l’intérieur. […] Des changements s’imposent. »
MARC SÉGUIN, directeur de la collection « Territoires »
Dans ce livre plus que nécessaire, Guy Debailleul, Suzanne Dion et Michel Saint-Pierre brossent un portrait inquiétant de notre territoire agricole. Très petit, aux possibilités inégales selon les régions, gaspillé en quantité et en qualité malgré une loi censée le protéger, il ne comble que partiellement nos besoins alimentaires. Comment en sommes-nous arrivés là ?
La réponse, arguent-ils, ne se trouve pas là où on pourrait le croire. Notre agriculture actuelle est en effet le résultat de politiques agricoles
adoptées il y a un demi-siècle, qui ont certes servi leurs objectifs mais qui ont aussi eu des effets pervers dont on parle peu – et pourtant, elles n’ont pas été révisées depuis.
Données claires et rarement publiées à l’appui, les trois auteurs décortiquent la crise que traverse actuellement notre agriculture en nommant les dysfonctionnements de ces politiques désuètes, en osant remettre en question la toute-puissante Union des producteurs agricoles (UPA) sur certaines pratiques et certains privilèges, et en proposant des solutions qui nous permettraient de diversifier notre agriculture tout en mettant en valeur le potentiel agricole de chaque région.
Guy Debailleul est ingénieur-agronome, économiste spécialiste des politiques agricoles et professeur associé à la Faculté des sciences de
l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Suzanne Dion, géographe, s’est intéressée aux volets sociaux et gestionnaires des milieux agricoles comme conseillère de nombreux organismes et a agi comme secrétaire générale à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Michel Saint-Pierre, agronome et administrateur, a été président-directeur général de La Financière agricole et sous-ministre au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Sur la photo : Michel Saint-Pierre et Guy Debailleul. Absente sur la photo, Suzanne Dion.