Groleau, comme l’Institut Jean-Garon, à la défense du zonage agricole

Dans le cadre de la Commission parlementaire sur l’aménagement du territoire qui se tient en ce moment, Marcel Groleau, président de l’UPA a fait des représentations hier, le jeudi 16 février, pour proposer qu’il y ait un comité de travail sur le projet de loi 122. Il a,dit-il, « Le souci qu’à travers le projet de gouvernance de proximité, le rôle de la Commission pour la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) ne soit pas diminué.»

« Nous comprenons que la gouvernance de proximité est l’objectif recherché et l’on souscrit à cela. Maintenant, on aurait fait d’autres propositions pour mieux encadrer le droit de produire. On est très réticent à changer la loi tant qu’il n’y aura pas plus de protection des activités agricoles, et on aborde finalement jamais les choses franchement.», a dit Marcel Groleau.

Martin Coiteux, ministre des Affaires municipales et de l’Aménagement du territoire, a, quant à lui, rappelé que  le projet de loi 122 est fait pour simplifier la vie en région mais aussi, à ses yeux, pour garder la protection du territoire agricole intacte.

André Villeneuve, critique en matière agricole au Parti Québecois a déclaré: «Il me semble que très peu de gens ont été consultés. Le ministre dit qu’il veut faire mieux et l’on salue cela mais je comprends que ni l’UPA, ni la CPTAQ n’ont été consulté avant cette commission parlementaire.»

La CAQ sur la même longueur d’onde que le gouvernement

La Coalition Avenir Québec (CAQ) a déclaré avoir confiance dans les intentions du ministre Coiteux et dit soutenir ce projet de loi voyant dans cette « modernisation» de la loi des aménagements réglementaires qui permettront la création d’entreprise en zone agricole comme étant un avantage pour aider aussi la communauté agricole dans les régions ne serait-ce, ont-ils dit, « que pour aider les conjoints d’agriculteurs à trouver des emplois».

En réponse aux représentations de l’UPA, le député de la CAQ, Sébastien Scheenberger a soutenu : « Avec vos discours à l’UPA, on dirait qu’on accepte pas les agriculteurs qui viennent en dehors de l’agriculture, et si on pense ainsi, il y aura toujours moins d’agriculteurs.»

Morin s’étonne des propos de Groleau

Norbert Morin, député de la Côte-du-Sud et Adjoint parlementaire du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire s’est dit étonné du discours du président de l’UPA; « Vous me surprendrez toujours M.Groleau quand vous concluez qu’un PDZA peut se mettre en place sans la participation des producteurs.»

« Oui dans certains cas, les producteurs sont plus ou moins consultés.», lui a répondu M.Groleau.

Par la suite l’Institut Jean-Garon est venu lui aussi témoigner de ses craintes de voir s’affaiblir la loi sur la protection du zonage agricole avec ce nouveau projet de loi ( voir autre texte à venir)

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