Si l’achat d’une vache peut paraître incongru au Québec à moins d’être producteur laitier, il semble que cela soit possible ailleurs, en France notamment. Selon Boursorama, il est maintenant possible d’aller dans ce type de placement alternatif même sans être un professionnel du monde agricole ! Pendant que vous venez de placer dans vos REER, en France on investit dans des cheptels bovins !
Des associations comme l'AFIC (Association Française Investissement Cheptel) assurent pour leur compte la gestion du placement, devenu accessible au grand public.
«Selon le montant investi, vous devenez propriétaire de plusieurs vaches, d'une seule ou même d'une simple fraction d'un animal. Le cheptel constitué par l'association est alors loué sous la forme d'un « bail à cheptel » à un éleveur professionne» précise Boursorama.
L'investisseur apporte le capital nécessaire pour constituer le cheptel et le producteur agricole assure la nourriture, l'entretien des bêtes, le coût des équipements et des assurances
Pour se rémunérer, l'éleveur bénéficie de la production laitière. Pendant toute la durée de location, il devient également propriétaire de toutes les naissances mâles du cheptel, ainsi que de la moitié des naissances femelles. En tant qu'investisseur, la rentabilité est donc le fruit de la moitié restante des naissances de génisses. Chaque année, l’investisseur décide donc d'encaisser le produit de la vente de ces nouvelles bêtes ou de les intégrer au troupeau. «D'une année sur l'autre, le choix se fera en fonction de la fluctuation du prix des vaches laitières», précise Boursorama.
Des rendements de 4 à 5 %
«Un minimum de 5 ans est à envisager pour voir votre achat de vache laitière devenir rentable, et au bout de 20 ans environ, la taille de votre troupeau aura naturellement doublé, grâce aux naissances.
En moyenne, vous pouvez espérer un rendement annuel de l'ordre de 4 à 5%, qui varie en fonction de l'évolution du prix d'une tête de bétail. Actuellement de l'ordre de 1 500 euros par vache laitière, le prix baisse régulièrement, en suivant les cours du lait».
Abattement fiscal
Pendant 10 ans, vous avez alors le droit de déduire de vos revenus 10% du coût des vaches laitières !
À savoir :
Si le « bail à cheptel » a vu le jour au XIIIe siècle, ce type d'investissement atypique ne se développe auprès du grand public que depuis la fin des années 1960. Sous l'impulsion des intermédiaires entre investisseurs et exploitants agricoles, on estime à 30 000 le nombre de bêtes actuellement élevées en France sous ce format de bail à cheptel. Près d'un millier d'investisseurs ont ainsi été convaincus d'investir dans l'achat de vaches laitières.