Il y a un peu plus d’un an, le 19 février 2013, La Vie Agricole rencontrait en entrevue éditoriale Philippe Couillard dans le cadre de sa course à la chefferie du Parti libéral du Québec. C’est à la table du sympathique restaurant Chez Octave à Montmagny qu’il nous a confié les projets qu’il avait pour le Québec. Retour sur les extraits concernant l’agriculture.
Un Québec moins dépendant, fédéraliste ou pas !
Sur le pétrole et le gaz de schiste, Philippe Couillard déclarait : « Il faut exploiter les richesses de façon responsable. On ne peut pas apporter la réponse au financement social en taxant les gens toujours plus, il faut profiter des richesses sous nos pieds, il faut le faire. » Il ajoutait que ce sont toujours sur les mêmes cas de contaminations sur lesquels on focusse alors que d’autres réalités seraient tout à fait respectueuses de l’environnement : « Aux États-Unis on ne parle que de la Pennsylvanie et pas des autres états. On ne parle pas non plus de la Grande-Bretagne qui a repris l’exploitation du gaz de schiste. » ( …) “Moi je préfère le modèle fédéral au rétrécissement de nos horizons sur un seul pays et je souhaite que le Québec ne soit plus récipiendaire de la péréquation, qu’on soit fédéraliste ou pas. C’est dans l’intérêt du Québec d’être moins dépendant en exploitant ses richesses. »
Maintien ou non du monopole de L’UPA : le débat doit avoir lieu!
Sur le monopole ou le pluralisme syndical l’actuel prétendant au poste de Premier ministre confiait:« C’est aux agriculteurs que revient ce choix-là. La représentation unique existe depuis 1972. Elle a eu des avantages. De la soumettre à une discussion est raisonnable. Il faut la mettre sur la table là. L’UPA est un actif. Les agriculteurs doivent s’exprimer là-dessus. Peut-être que la diversité peut se faire à l’intérieur de l’UPA. Mais ce n’est pas au gouvernement de décider ça, c’est aux agriculteurs. Chose certaine, le temps est venu après 40 ans d’avoir un débat sur la question. »