Protection des terres: la menace est domestique selon l’UPA

COMMUNIQUÉ – LONGUEUIL, QC, le 11 juin 2013 /CNW Telbec/ – L’Union des producteurs agricoles insiste sur le fait que la véritable menace pour notre patrimoine agricole est d’origine domestique et non étrangère. En ce sens, le projet de loi modifiant la Loi sur l’acquisition de terres agricoles par des non-résidents est une bonne initiative, mais il ne s’attaque pas au vrai problème.

Rappelons en effet que deux rapports de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) ont apporté un éclairage saisissant sur le phénomène d’accaparement des terres agricoles en identifiant les pratiques spéculatives de plusieurs acteurs financiers ici même au Québec. L’achat, par la Banque Nationale du Canada en 2011-2012, de plus de 5 000 acres de terres au Lac-Saint-Jean et le transfert, cette année, des superficies acquises à l’entreprise privée Pangea terres agricoles en sont des exemples éloquents. Or, passer d’une agriculture de propriétaires à une agriculture de locataires nous éloigne du modèle familial privilégié par la société québécoise, le modèle d’affaires envisagé par de tels investisseurs ne visant généralement pas l’occupation du territoire par des producteurs-propriétaires.

« L’augmentation rapide de la valeur des terres intéresse de plus en plus d’investisseurs non agricoles ici même au Québec. Il est nécessaire d’agir rapidement pour freiner ce phénomène et pour s’assurer que les producteurs agricoles et la relève aient accès à la propriété des terres dans le futur », a déclaré le président général de l’Union, M. Marcel Groleau. Ce dernier a toutefois précisé que la meilleure façon de protéger notre patrimoine agricole de l’appétit des investisseurs privés et des promoteurs immobiliers, tout en constituant un formidable outil de développement pour les communautés rurales souhaitant redynamiser leur agriculture, serait la création d’une Société d’aménagement et de développement agricole du Québec (SADAQ), comme proposé par l’Union et l’IRÉC.

Source :
Éliane Hamel

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