QUÉBEC, le 2 févr. 2012 /CNW Telbec/ – « L’agriculture et la foresterie ont contribué de façon importante au développement des régions jusqu’à maintenant et représentent, encore aujourd’hui, une opportunité extraordinaire de développement pour la ruralité québécoise », a déclaré aujourd’hui le président général de l’Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau, lors des consultations parlementaires sur le projet de loi 34 – Loi pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires.
Occupant le tiers du territoire habité du Québec, l’agriculture et la foresterie sont en effet des moteurs économiques de premier plan, particulièrement dans nos communautés rurales. À témoin, les quelque 42 000 agriculteurs de chez nous investissent chaque année plus de 630 millions de dollars dans l’économie du Québec, procurent de l’emploi à plus de 60 000 personnes et génèrent des recettes annuelles dépassant les 7 milliards de dollars, faisant de l’agriculture la plus importante activité du secteur primaire au Québec. De leur côté, les 20 000 producteurs de bois québécois mettent en marché, chaque année, environ 3,5 millions de m3 solides de bois, pour une valeur d’environ 136 millions de dollars, contribuant ainsi fortement aux 64 000 emplois directs que génère l’industrie forestière en région.
« L’apport socioéconomique des activités agricoles et forestières dans le développement de nos régions est indéniable. Dans cette optique, il est clair que le développement durable et harmonieux des milieux ruraux passe par des actions visant à assurer la vitalité de ces deux secteurs », a ajouté le président de l’Union, précisant qu’une vision globale et dynamique de l’agroalimentaire visant à développer le plein potentiel agricole et forestier de chaque coin de pays est la meilleure façon de favoriser l’occupation et la vitalité du territoire agricole. « Un véritable Plan agricole positionnant l’agriculture et la foresterie comme un pivot du développement des territoires permettrait non seulement d’assurer la fonction première du territoire agricole – nourrir le monde – mais aussi d’influer positivement sur la vitalité des territoires », a continué Marcel Groleau.
À cet effet, si le Québec souhaite véritablement maximiser la vocation nourricière des terres agricoles, il doit s’assurer que ces dernières demeurent la propriété de producteurs ancrés dans leur milieu, et non de fonds d’investissement aux visées spéculatrices, une tendance préoccupante à l’échelle mondiale. Le projet de loi, s’il se veut véritablement rassembleur, doit conséquemment inclure des mécanismes assurant la participation active des producteurs et de leur Union là où l’avenir de leur environnement est en jeu (conférence administrative régionale, conférences régionales des élus, ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, etc.).
Pour le président de l’Union, « les producteurs agricoles et forestiers ont toujours contribué de façon importante aux réflexions successives sur l’occupation et la vitalité des territoires. Il serait conséquemment tout à fait logique que l’Union soit reconnue par le gouvernement comme partenaire de la ruralité, au même titre que les unions municipales ».
Soulignons finalement que les producteurs agricoles et forestiers habitent le territoire rural et qu’ils sont au premier chef concernés par sa vitalité. Or, la vitalité de ce territoire est nécessairement conditionnelle au maintien d’une masse critique de population suffisante pour assurer et développer un panier de services attrayant pour assurer la rétention de la population. Ces services (garderies, écoles, service postal, soins de santé, Internet haute vitesse, etc.) sont aussi importants pour les familles agricoles et leurs concitoyens ruraux que pour les populations urbaines. Ces quelques éléments introduisent l’importance et la pertinence d’inscrire l’occupation et la vitalité des territoires dès maintenant au cœur des préoccupations du gouvernement. Les enjeux qui se dessinent sont majeurs et nécessiteront, assurément, des interventions structurées issues d’une vision partagée à long terme, et ce, au bénéfice des générations futures.
Source: Éliane Hamel