«Ce qui me choque, ce n’est pas que des sociétés d’investissement s’associent à des agriculteurs mais c’est que des agriculteurs soient au salaire minimum», répond d’emblée Bernard Landry lorsqu’on l’interroge sur l’émergence de sociétés d’investissement en agriculture. Si les agriculteurs sont bien traités et ont leur juste part, M. Landry n’a rien contre ce nouveau mode de financement des activités agricoles où l’agriculteur, tout en demeurant propriétaire, partage les risques et les revenus au sein d’une société d’exploitation.
«Je ne veux pas d’un nouveau système qui ferait en sorte que mes cousins qui sont toujours agriculteurs soient plus pauvres qu’avant», martèle M. Landry en insistant sur le fait que les agriculteurs sont à la base de l’activité économique dans bien des régions et que tout ce qui contribue à l’amélioration de leurs revenus contribue à l’économie globale du Québec.
Landry, ouvert aux nouveaux systèmes de financement
Même si le gouvernement actuel semble l’avoir oublié, une des grandes forces du Québec est que la richesse est mieux répartie qu’ailleurs grâce entre autres au travail des grandes organisations collectives comme l’UPA. Selon M. Landry, il faut que cela demeure même si les modèles de production évoluent. «J’ai beaucoup de sympathie pour la ferme familiale puisque j’ai été élevé sur une ferme familiale mais, comme toute entreprise, elle doit rechercher des économies d’échelle, investir dans les technologies et améliorer son efficacité…Tant mieux si de nouveaux systèmes y contribuent à la condition que cela respecte l’agriculteur», a conclu M. Landry sur ce sujet.