Isabelle Desrosiers, ex-directrice générale de l’Expo Provinciale de Montmagny lors de sa première édition en 2013 confirme la version du directeur général actuel : “Le financement des expositions agricoles c’est comme les syndicats d’agriculteurs. On cotise à la base mais pour faire vivre la tête. On envoie cela là-haut. Le retour au palier primaire n’est pas facile. Et c’est vrai que souvent il y a des problèmes d’approvisionnement pour les expos.“, nous a-t-elle confié.
Moins d’argent pour les jugements
À la question à savoir si les expos devraient être financées plus directement, elle nous a répondu : “Au départ c’était cela. Et puis la tournure agroalimentaire pour la promotion du terroir a changé la donne. Il y a aujourd’hui moins d’argent pour les jugements d’animaux.“
“L’Expo Provinciale à Montmagny, pas tenable !“, Isabelle Desrosiers
Interrogée sur la viabilité de l’Expo Provinciale dans la Capitale de L’Oie blanche, elle a été assez radicale :“ Je ne suis pas sûr qu’à Montmagny, on soit capable d’aller chercher les visiteurs nécessaires. Les agriculteurs, eux, ont toujours suivi n’importe où. La rentabilité d’un évènement à Montmagny que ce soit agricole ou autre domaine c’est pas vraiment tenable. Dans la perception des gens, Montmagny est accoté sur la Gaspésie. On est comme une halte routière, un site de passage, une ville de transit entre la Gaspésie et Montréal. C’est malheureux mais c’est comme ça!“ dit-elle. Et elle ajoute : “ Pour les magnymontois, aller à Lévis ou Québec, c’est naturel mais quand on voit que même L’UPA pour ses portes ouvertes doit faire des fermes en ville, je ne pense pas qu’on puisse drainer du monde à Montmagny.“
Nouvel élément dans la saga de l’Expo!
Sur les achats d’équipements pour l’Expo sous sa direction, elle nous dévoile un nouvel élément : “ Expo Montmagny a participé à l’appel d’offre d’Expo-Québec, pas directement mais la Société d'agriculture de Montmagny avait mandaté Encan Boulet. Mais c’est la compagnie Équipements Laitiers Bilodeau qui a remporté l’appel d’offre. Pour ce qui est de la marge de profit, je n’en savais rien et je pense que personne ne savait du moins je l’espère. Mais il nous fallait acheter des barrières et c’est cette compagnie qui les avait.“