Le whip en chef fier et honnête

Stéphane Billette, whip en chef du gouvernement, rencontré ce midi au parlement à Québec, a tenu à nous déclarer toute sa fierté de voir se réaliser dans sa circonscription le projet d’agrandissement et de réaménagement du Centre Saint-Joseph et l’implantation du programme d’études Mécanique agricole puis a échangé avec nous sur quelques sujets de l’heure.

“ Vous savez aujourd’hui beaucoup de maraichers, notamment en Montérégie, ont dix ou quinze tracteurs. Ils ont une flotte complète qui exige des mécaniciens spécialisés“

Ce projet initialement prévu avec un investissement de 5 M$ s’est réalisé avec 1,5 M$ grâce à la participation de tous les acteurs impliqués dans la région y compris les concessionnaires, mais aussi sur le plan provincial, le ministère de l’Éducation et le soutien du ministre de l’agriculture, Pierre Paradis, nous-a-t-il confié.

“J’ai moi-même donné du matériel provenant de la ferme de mon père tellement j’ai ce projet à cœur!“ nous a-t-il dit avec une voix marquée par l’émotion.

Les résultats lors des années d’essai avec le ministère de l’Éducation ont démontré une belle réussite. “ On parle de 100 % de placement.“ nous confie-t-il, fier de cette école destinée à tous les jeunes du Québec qui visent une spécialité en mécanique agricole.

Sur la crise du lait

“La Gestion de l’offre est un dossier fédéral. Je ne m’ingèrerai pas à la place du ministre Pierre Paradis mais comme il a déjà dit, l’industrie doit s’adapter. La gestion de l’offre date de 1971. Le système doit s’adapter mais l’industrie aussi!“, nous a-t-il dit.

Où sont Billette et Couillard aujourd’hui sur le pluralisme syndical agricole ?

“Sur ce sujet, je vais laisser aussi parler Pierre Paradis, le ministre en charge. Pour ma part j’ai été assez clair sur le sujet lorsque j’étais critique en matière agricole pour le parti libéral.“, a-t-il conclu.

Effectivement, dans son passé de critique en matière agricole, Stéphane Billette a déjà parlé librement de son ouverture au pluralisme agricole. En avril 2014, il nous confiait : “ Le débat sur le monopole a déjà lieu sur différentes plates-formes et au sein de plusieurs organisations (…) En tant que gouvernement libéral majoritaire, nous devrons écouter tous les groupes. Que ce soit des fédérations, des regroupements de producteurs ou des rassemblements de quelques producteurs dans un rang. La force d’un Québec agricole, c’est la diversité, peu importe les structures !“

Ce message n’est pas sans rappeler celui que Philippe Couillard, qui est devenu depuis Premier ministre du Québec, me confiait le 19 février 2013 lors d’un dîner au restaurant Chez Octave à Montmagny :“ C’est aux agriculteurs que revient ce choix-là. La représentation unique existe depuis 1972. Elle a eu des avantages. De la soumettre à une discussion est raisonnable. Il faut la mettre sur la table. L’UPA est un actif. Les agriculteurs doivent s’exprimer là-dessus. Peut-être que la diversité peut se faire à l’intérieur de l’UPA. Mais ce n’est pas au gouvernement de décider ça, c’est aux agriculteurs. Chose certaine, le temps est venu après 40 ans d’avoir un débat sur la question.“`

En cette journée où les médias généralistes révèlent l’intention du gouvernement Couillard de faire tomber le monopole de la SAQ, apprendrons-nous de la bouche du ministre Paradis que le prochain monopole ébranlé sera celui de L’UPA ? Le gouvernement libéral voudra-t-il faire place à la diversité ? Le premier ministre Philippe Couillard appliquera-t-il ce qu’il disait il y a deux ans : “ Le temps est venu après 40 ans d’avoir un débat sur la question!“

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