Des résultats significatifs pour les céréales biologiques et sans gluten

Une recherche réalisée sur une période de 2 ans, dans huit sites différents et avec la collaboration de six producteurs biologiques de la région du Bas-Saint-Laurent, a permis de mettre en lumière les avantages de l’introduction du pois sec dans une rotation de céréales sans gluten telles que l’avoine nue et le sarrasin noir. L’objectif était d’évaluer le rendement des légumineuses et leur impact sur le rendement, la qualité nutritive et commerciale de l’avoine nue et du sarrasin noir. Le choix des légumineuses pour le Bas-Saint-Laurent se limite généralement au pois sec. 

L’avoine nue peut produire un rendement comparable à l’avoine vêtue

C’est un fait, l’étude a mis en évidence que l’avoine nue, en particulier la variété Gehl, peut produire un rendement comparable à l’avoine vêtue selon le club de gestion des sols du Temiscouata. L’étude permet de constater également que le pois sec permet d’obtenir un rendement intéressant en plus d’influencer positivement le rendement et la qualité de l’avoine nue et du sarrasin noir. Parmi les constats pour le sarrasin noir, on note que l’offre de cultivars est limitée pour les producteurs. De plus, le rendement et la qualité du sarrasin noir sont très variables et sont grandement influencés par les conditions climatiques et les caractères  intrinsèques du champ précise-t-on.

Le projet de recherche souhaitait également déterminer les risques potentiels de contamination au champ. « Les risques sont multiples et la contamination demeure un enjeu. En plus de la présence de céréales avec gluten observée sur les sites, la contamination peut également provenir de la semence, des équipements, des matières organiques, des précédents culturaux, des machineries de récolte, des silos, des oiseaux, etc. », explique Lise Dubé, agronome chez Ferti-Conseil et responsable du projet pour le Club de gestion des sols du Témiscouata.

Dans le futur, on souhaiterait pouvoir déterminer, par analyse de laboratoire, l’impact de cette contamination observée au champ, et valider si l’adoption d’un cahier de charges par les producteurs pourrait mieux les outiller pour diminuer les risques de contamination au gluten.

Des opportunités à saisir pour les agriculteurs de la région du Bas Saint-Laurent

Au Bas Saint-Laurent, l’éloignement des marchés, l’absence d’acheteurs locaux et de débouchés, ne stimulent pas les producteurs à investir dans des équipements de conditionnement nécessaires à ce type de marché, ni à consacrer plus de superficies dédiées aux marchés de spécialités. 

Cependant, bien que ces constats freinent le développement de la production de céréales biologiques sans gluten, le climat frais, la disponibilité de terres et les résultats de cette étude pourraient favoriser l’établissement d’exploitations agricoles dédiées aux cultures sans gluten de spécifier le club de gestion des sols du Témiscouata.

Un regroupement de plusieurs producteurs, intéressés à développer ce marché, pourrait également stimuler l’offre régionale et créer des débouchés intéressants puisque les produits sans gluten sont très en demande et représentent un marché en pleine expansion.

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