Le pouvoir aux régions déclare Cloutier

Alexandre Cloutier qui brigue la chefferie du Parti Québécois compte bien redonner un maximum de pouvoirs aux régions et jouer la décentralisation. Dans le cadre d’une tournée en Abitibi-Témiscamingue début août, Alexandre Cloutier et François Gendron ont conjointement exprimé leur plan pour une autre vision pour l’avenir des agriculteurs et des régions.

Le député de Lac-Saint-Jean et candidat à la direction du Parti québécois, Alexandre Cloutier, a déclaré souhaiter donner un nouveau souffle aux agriculteurs et aux producteurs québécois (en misant notamment sur l’achat local et la souveraineté alimentaire) en plus de reconstruire le partenariat Québec-Régions, s’il est élu à la tête d’un prochain gouvernement du Parti québécois.

L’appui d’un poids lourd du parti québécois

Alexandre Cloutier a présenté à Rouyn-Noranda, sa vision de l’avenir de l’agriculture québécoise et du développement régional en compagnie de son collègue député d’Abitibi-Ouest, François Gendron, lui-même ex-ministre de l’Agriculture, de 2012 à 2014, et ancien ministre délégué au Développement régional et auteur de la politique : Le choix des régions, en 1983.

“Nous sommes passés de l’un des ministres de l’Agriculture les plus appréciés du monde agricole – avec François Gendron – à l’un des plus critiqués des dernières décennies au Québec, avec le ministre Paradis. C’est la relève agricole et l’avenir du modèle de la ferme familiale qui sont remis en cause, à l’heure actuelle, L’abolition de l’ASRA, qui fragilise particulièrement la sécurité financière des agriculteurs de l’Abitibi-Témiscamingue, l’abandon de la Politique de souveraineté alimentaire et le laxisme du gouvernement fédéral dans le dossier du lait diafiltré ne sont que quelques exemples du manque flagrant de vision de nos gouvernements pour l’avenir de l’agriculture au Québec.“, a déploré M. Cloutier.

Alexandre Cloutier a ensuite déclaré : “Sous ma direction, le Parti québécois fera de la promotion de l’achat local une priorité de tous les instants. Lorsque les Québécois achètent québécois, ils contribuent à créer de l’emploi chez nous, à réduire notre déficit commercial et à améliorer notre bilan environnemental. C’est tout le Québec qui en sort gagnant.“

Pour illustrer son propos, le député de Lac-Saint-Jean a évoqué des études menées par le Mouvement Desjardins et, plus récemment, par le Conseil du patronat. Selon ce dernier, si chaque citoyen remplaçait 20 $ d’achats hebdomadaires de produits importés par une somme équivalente de produits québécois, cela se traduirait par un gain de 8 milliards $ pour le PIB québécois et la création de 96 000 emplois au Québec.

Reconstruire le partenariat Québec-Régions

Dans la même veine, M. Cloutier s’est engagé à reconstruire les outils de concertation régionale et les leviers de développement économique des régions, en tant que chef du Parti québécois. “En seulement deux ans, le gouvernement de Philippe Couillard a détruit plus de trente années de concertation et de développement régional. Les impacts se font sentir partout à travers le Québec“, a-t-il souligné.

Alexandre Cloutier propose alors, s’il est élu, de nommer un nouveau ministre des Régions “doté de pouvoirs forts et appuyé par des responsables régionaux déployés par l’État sur l’ensemble du territoire“, afin que les décisions du gouvernement du Québec soient modulées en fonction des différentes réalités régionales.  

“Sous ma gouverne, ce sont les régions qui vont décider de leurs organisations de développement.“, a fait valoir l’aspirant-chef du Parti Québécois.

 

 

 

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