Levinoff-Colbex: le CEA réclame une enquête complète

par Jean-Pierre Lemieux

C’est une enquête complète, pas seulement administrative, qu’il faut pour répondre à toutes les questions au sujet de l’abattoir Lévinoff-Colbex parce qu’il y a tellement de monde de touché : les consommateurs devront payer par les impôts, les producteurs qui payent les emprunts et les travailleurs qui ont perdu leur emplois.

En entrevue vendredi, le président du Conseil des entrepreneurs agricoles, M. Jacques Cartier a réclamé une enquête publique, conscient qu’une enquête policière peut prendre beaucoup de temps.

Dans un communiqué émis plus tôt cette semaine, M. Cartier précisait : « Bien sûr, tout le dossier Levinoff-Colbex mérite une enquête. Cette enquête doit cependant être publique et s’intéresser à tous les acteurs au dossier, dont le rôle joué par le monopole syndical (UPA) et ses fédérations dans le cadre de l’acquisition, puis ensuite dans la gestion de l’abattoir ».

Cela pourrait se faire en commission parlementaire mais c’est au gouvernement de décider a-t-il ajouté.

Dans son communiqué, M. Cartier a fait écho au travail du groupe présidé par M. Adrien Breault : « plusieurs producteurs, et spécialement ceux membres de l’Association de défense des producteurs de bovin du Québec affiliée au CEA et présidée par M. Adrien Breault, ont décrié le manque de transparence de leur Fédération dans le processus d’achat et la gestion des activités de l’abattoir. À cela s’ajoutent les rumeurs de vente de viande au noir et de favoritisme quant aux prix versés aux producteurs (certains auraient reçu plus que le montant prévu) ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *