Justin Trudeau, rejoint par La Vie agricole, croit sauver la gestion l’offre s’il est élu à la tête du Canada: “La gestion de l’offre assure un approvisionnement stable, des prix équitables pour les agriculteurs et le consommateur ainsi qu’une sécurité pour les communautés agricoles. Aux États-Unis et en Europe cela se fait sans avoir recours à de larges subventions financées par les contribuables. Le Parti libéral appuie la gestion de l’offre, et défendra celle-ci dans les négociations commerciales internationales“.
Un combat perdu d’avance ?
Toutefois la partie n’est pas encore gagnée peu importe qui deviendra Premier ministre du Canada en 2015. À partir d'avril prochain, la production de lait ne sera plus plafonnée en Europe. Pour certains c’est l’occasion de maximiser la production à l’exportation pour d’autres c’est une crainte de voir les prix chuter au détriment des producteurs. C’est ainsi trente ans de politique de quotas qui disparaitra le 1er avril prochain selon les vœux de la politique agricole commune de l’Union européenne. On peut craindre que l’entente de libre-échange signée le 24 septembre dernier aura dans le futur bien du mal à défendre un système qui sera aboli dans quelques jours par l’un des partenaires.
L’Europe passe à la compétitivité pure et simple !
En Europe le système stable et protégé c’est terminé ! Pour les producteurs laitiers d’outre-Atlantique, il ne leur reste donc qu’à écouler leurs surplus sur le marché pour éviter une surproduction et la baisse des prix. ! Quelques acteurs de la filière française voient ce changement drastique comme une véritable occasion de démontrer la qualité des produits de l’hexagone selon ce que rapportait le premier jour du SIMA de Paris, le quotidien français Le Figaro. Nos cousins francophones producteurs de lait devront s’assurer d’une plus grande compétitivité s’ils veulent rester dans la parade. Justin Trudeau aura donc fort à faire pour tenir sa promesse.