Au congrès du CILQ: Fin des quotas, pas de problème !

“La fin des quotas n’est pas un problème“. C’est ce qu’a défendu M. Michel Nalet, président de L’European Dairy Association (EDA), le 3 octobre dernier au congrès du Conseil des industriels laitiers à Orford. À la question d’un fromager dans la salle sur le rôle aujourd’hui dévolu aux petites fromageries en France depuis la déréglementation, il a répondu :“ En France, les producteurs de lait veulent développer. Ce sont des entrepreneurs. C’est sûr qu’il y a des producteurs liés aux syndicats qui manifestent dans les rues mais aussi il y a l’autre monde qui veut développer. Plusieurs nous disent qu’ils sont de vrais entrepreneurs. Il faut se méfier des images médiatiques que vous avez vues ici. Les producteurs avec lesquels je travaille ne sont pas dans les manifestations. Il y a aussi dans le monde du lait, les cigales et les fourmis, comme dans la fable de Lafontaine!“

M.Nalet a rappelé que 2015 était l’année de la fin des quotas laitiers en France : “ Il faut maintenant garder le focus sur les marchés d’exportation. Il y a un monde d’opportunités devant nous! En Europe, il existe des regroupements de petites, moyennes et grandes entreprises dans le secteur du fromage qui travaillent ensemble pour l’exportation. On chasse en meute!“ dira-t-il tonitruant !

Il expliquera plus tard qu’il faudra sur le plan des aides regarder ce qui arrivera avec des systèmes d’assurance dans le futur mais a rappelé que le mot d’ordre de l’Union européenne est de dire “ qu’il faut de moins en moins d’aide à l’agriculture. En Europe, c’est le libre-marché qui “drive“, Après les quotas, il faut regarder les contrats de contractualisation avec les producteurs. a-t-il dit.

Bergeron prêt à entrer sur la patinoire

Ses propos ont raisonné à l’opposé de ce qu’a défendu par la suite Claude Vernot-Desrochers, président du Comité interprofessionnel de gestion du Comté, venu expliquer toute la particularité des éleveurs de vaches laitières et leur succès pour la production du Comté, très régentée et très similaire pour une région donnée au système de quotas vécu au Québec.

Roger Bergeron de la fromagerie Bergeron rencontré sur place après les conférences a eu cette réflexion : “ Que faire du lait en surplus ici au Québec ? Je vois cela comme une équipe de hockey. Il va falloir s’entendre entre acteurs, petits, gros et moyens.“

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