Quotas laitiers: La hausse de l’offre et la baisse de la demande se confirment

Observées depuis mai dernier, la hausse de l’offre de quotas laitiers et la baisse de la demande se sont maintenues en octobre dernier sur le système centralisé de vente opéré par les Producteurs de lait du Québec.

Comme l’indique le tableau à la fin de cet article, la hausse de l’offre sur une base mensuelle a atteint 284% depuis mai, l’offre étant passée de 495 à 1 902 kg de  matière grasse. Dans le même temps, la demande a chuté de 11 550 kg à 7 059, une baisse de 38%. Toutefois, contrairement à ce que nous affirmions dans notre dernier numéro, la demande demeure largement supérieure à l’offre.

Comparée à la même période l’an dernier, la progression de l’offre de quotas est encore plus spectaculaire. Alors que l’offre mensuelle moyenne entre mai et octobre 2014 a été de 286 kilos, même en tenant compte des mois où la vente a été annulée en raison d’une offre trop faible, elle a été de 1 180 kilos cette année, une progression de 412 %. Pour ce qui est de la demande, la même comparaison indique une baisse de 40 %.

Autre donnée probante, pour l’ensemble de 2014, il y a une demande de 32 kilos pour chaque kilo offert.  Pour les six derniers mois, ce rapport est de de 8 pour 1.

Une telle liquidité sur le marché des quotas laitiers n’a pas été observée depuis plusieurs années.  Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. Elle est certainement le reflet de l’inquiétude réelle qui existe chez les producteurs en raison de l’apparente perte de contrôle des importations de protéines laitières américaines, des concessions faites dans le cadre des accords internationaux et de la faiblesse relative du prix du lait, malgré sa remontée depuis le creux observé en juillet dernier.  Dans quelle mesure assiste-on à de simples ajustements à la baisse de la taille des troupeaux ou à des abandons pur et simple? Des analyses plus poussées seront nécessaires pour le déterminer.

Par ailleurs, plusieurs producteurs ont pu décider de mettre sur le marché en totalité ou en partie les 3% du droit de produire non monnayable récemment transformé en quota monnayable. Dans un tel cas, ce dégel du marché des quotas ne peut être qu’une bouffée d’air frais pour les producteurs qui souhaitent accroître leur production.

 

 

 

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