Le dézonage agricole et les ventes douteuses d’immeubles par la Société immobilière du Québec ont été à deux doigts d’être analysées à la commission Charbonneau selon La Presse. Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau s’étonne, Jean Garon en 2013 écrivait : «La collusion et la corruption ont pu exister ailleurs que dans les domaines de la construction et des transports.»
Le 24 novembre dernier, Renaud Lachance, commissaire et ex-vérificateur général, a confié à La Presse+ qu’il avait dans sa mire les tractations entourant les changements au zonage municipal. Il a rappelé que la commission n’avait pas abordé cet aspect puisque son mandat était limité à l’industrie de la construction. Il semble selon des enquêteurs que la véritable corruption se trouve entre élus municipaux et promoteurs immobiliers.
« Il était là, le pot de miel le plus intéressant sur la corruption municipale, bien plus que dans la construction », a déclaré un enquêteur au journaliste Denis Lessard de La Presse.
Sur les ondes de Radio-Canada au micro de Michel C. Auger, Marcel Groleau, président de l’UPA a fait part de sa surprise. Surpris ? Ce n’est pas le cas de tout le monde. Jean Garon écrivait dans une chronique parue dans La Vie agricole d’août 2013 à propos des liens entre l’agriculture et la corruption : « Il serait bon de se demander qu’est-ce qui est arrivé lorsque la première zone permanente a été établie en consultation avec chacune des municipalités du Québec, en regardant ce qui s’est passé à Laval où de bonnes terres agricoles n’ont pas fait partie du territoire agricole de Laval; Quelle a été la collaboration de l’UPA en référence entre autres aux articles de M.André Noël dans le journal “La Presse“ de Montréal il y a quelques années ?» Et il ajoutait : « Il faut se rappeler que la volonté de L’UPA a évolué selon les présidents qui ont occupé la présidence de l’organisme. (…) La collusion et la corruption ont pu exister ailleurs que dans les domaines de la construction et des transports. D’ailleurs, il faut bien admettre que la première phase de la construction, c’est celle de mettre à la disposition des entreprises de génie et de construction les terres et les terrains convoités pour les utiliser. (…) Il ne faut pas être naïf. Il faut étudier les articles de M.André Noël et enquêter sur les faits qu’il a dénoncés.(…) Et ce serait d’autant plus facile que M.André Noël a été engagé par la Commission Charbonneau et qu’il connaît très bien le dossier de la négociation des zones agricoles permanentes avec les municipalités.»