Un paysan québécois déménage au Nouveau-Brunswick pour fuir le MAPAQ et l’UPA!

Pierre-Olivier Brassard, paysan originaire de Chicoutimi, au Québec, vient de s’installer dans la communauté rurale de Rogersville au Nouveau-Brunswick. Il vient de changer de province pour fuir le MAPAQ et l’UPA et son«contexte proprement québécois de monopole syndical qui garde la paysannerie québécoise en otages» nous a déclaré Pierre-Olivier Brassard.

Brassard sur la même longueur d’onde que Dominic Lamontagne !

Il vivait au Saguenay Lac-Saint-Jean sur des terres en location, mais assure qu’il n’est pas possible au Québec pour un fermier de vivre de ses productions. Il a confié à La Vie agricole : « Je dénonce aujourd’hui tout ce qu’a écrit Dominic Lamontagne dans son livre, la ferme impossible. Ce n’est pas le pseudo-modèle d’Équiterre qui peut faire dire qu’un fermier a une rentabilité au Québec.»

L’UPA et le MAPAQ le mènent à l’exil !

Pierre-Olivier Brassard critique ouvertement le processus de mise en marché collective des fédérations spécialisées et des plans conjoints qui n’offre au Québec, selon lui, aucune place à la mise en marché rentable en circuits courts pour les petites fermes paysannes plus spécialement en production animale sous gestion de l’offre. Il n’a pas non plus beaucoup d’estime pour le MAPAQ et «ses normes de salubrités de standard industriel.»  La non-existence de l’abattage à la ferme dans un but commercial a grandement poussé ce jeune paysan québécois à s’exiler selon ce qu’il nous a confié.

La liberté retrouvée au Nouveau-Brunswick !

«Au Nouveau-Brunswick il y a une véritable diversification possible pour les fermes. Au Québec, on vit un blocage à cause des normes du MAPAQ et à cause du monopole syndical qui bloque le hors-quota.», précise Pierre-Olivier Brassard en entrevue avec La Vie agricole.

« Au Nouveau-Brunswick, on peut produire des produits plus responsables sur le plan social et en vivre à l’année ce qui n’est pas possible au Québec où il faut avoir deux boulots pour s’en sortir.», ajoute-t-il.

Ailleurs au Canada, c’est possible !

 « Je vais continuer à regarder ce qui se passe au Québec. Je reste impliqué par l’Union paysanne et Via Campesina, mais j’ai décidé de vivre de mon métier et ailleurs au Canada, c’est possible!» de préciser Pierre-Olivier Brassard.

Une nouvelle aventure hors Québec

Pierre-Olivier Brassard se prépare donc pour entamer sa première saison à la Ferme Terre Partagée en 2017. Après plus de 15 ans d’expérience en agriculture, suivi de formation en gestion agricole et en production horticole, Pierre-Olivier Brassard a décidé de s’établir dans la communauté de Rogersville, sur la Ferme Terre Partagée. Un premier contact s’était fait au travers d’implication politique, entre l’Union paysanne et l’Union Nationale des Fermiers du Nouveau-Brunswick qui s’ensuivit par une camaraderie paysanne et une amitié personnelle entre les paysans. Un dialogue sur le potentiel agricole du Nouveau-Brunswick, une invitation de Jean-Eudes Chiasson, Rébeka Frazer-Chiasson et Kevin Arseneau s’est soldé par une confirmation d’un partenariat entre les paysans.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *