Élections 2018: Sylvie D’Amours, le retour ?

Alors que la critique en matière agricole de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Sylvie D’Amours, avait été écartée du débat sur les enjeux agricoles qu’organise l’Institut Jean-Garon le 18 septembre prochain à l’ENAP à Québec, la voilà de nouveau dans les atouts du parti ! Le parti de la CAQ vient d'informer l'Institut Jean-Garon qu'elle représentera le parti à son débat.

Il y a quelques semaines l’Institut Jean-Garon avait été informé qu’Eric Girard, lui aussi candidat pour la CAQ, producteur et vice-président de sa fédération UPA au Lac-Saint-Jean, serait l’intervenant dans le débat pour représenter le parti.

Lors d’un échange que nous avions eu avec Sylvie D’Amours, elle semblait surprise de cette décision du parti. Ce week-end l'Institut Jean-Garon a reçu une information venant de la CAQ: «Veuillez noter qu’il y a un changement au niveau de notre candidat. Ce sera finalement Mme Sylvie D’Amours, actuelle deputée de Mirabel, qui sera présente» selon ce qu'a appris La Vie agricole. 

Au cours de la semaine dernière où l’UPA a été le centre d’intérêt de la campagne électorale avec la conférence de presse  dans la tour de Longueuil : « Pour sauver la gestion de l’offre», initiée par le chef du parti québécois, Jean-François Lisée, François Legault, a brillé par son absence.

Il semble évident qu’après les tergiversions du chef libéral Philippe Couillard, le chef de la CAQ, François Legault, ne croyait pas que tous les autres chefs de partis seraient au rendez-vous dans la tour de Longueuil comme cela a été le cas et il y avait envoyé sa critique en matière agricole, Sylvie D’Amours, pour le représenter.

Est-ce cet épisode qui remet Mme D’Amours en selle ? Effectivement après avoir zappé la conférence de presse ultra médiatisée pour sauver la gestion de l’offre, il se peut que François Legault ne veuille pas laisser présager qu’il a un bouche-trou pour chaque activité autour du monde agricole pendant la campagne, mais qu’il veuille au contraire démontrer que la présence de sa critique agricole ait été planifiée et qu’il s’agit d’une constante choisie. Est-ce une manière de démontrer que le chef de la CAQ n’a pas peur de la parole des femmes, ce qui lui a aussi été reproché ces dernières semaines ?

Une chose est sûre le changement de représentant de la CAQ au débat de l'Institut Jean-Garon laisse présager pour le monde agricole plus de continuité dans le discours d’ouverture pour une agriculture moderne dont Mme D’Amours a fait sa marque au fil des ans que si l’intervention de la CAQ dans ce débat ne s’était faite que par l’entremise d’un vice-président d’une fédération de l’UPA.

François Legault prend peut-être là un risque, mais il se peut aussi qu’il rejoigne plus facile la diversité que représente le monde agricole d’aujourd’hui !

Crédit-Photo: L'Éveil

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